Les progrès des connaissances médicales nous font découvrir la maladie diabétique sous un jour différent de ce qu'elle était, il y a une vingtaine d'années. Le chapitre des diabètes secondaires est partie prenante dans l'évolution de notre savoir. C'est ainsi que s'est individualisée la notion de pancréatite par malnutrition, répandue dans le tiers monde et aujourd'hui reconnue dans la classification de l'Organisation mondiale de la santé (OMS). C'est ainsi aussi qu'avec une approche plus approfondie de la génétique de l'hémochromatose, on a vu se transformer le tableau clinique du diabète compliquant cette maladie. L'actualité est celle des enquêtes familiales qui permettent un diagnostic précoce de la maladie ; dans ce contexte les troubles glucidiques sont minimes et même souvent absents. Par ailleurs, il est nécessaire d'actualiser nos connaissances au sujet des diabètes iatrogènes, en effet les avancées thérapeutiques en général pour intéressantes et nécessaires qu'elles soient, peuvent comporter certains inconvénients : l'équilibre glycémique, carrefour de plusieurs processus métaboliques étant un point sensible lors de l'utilisation de toute nouvelle molécule. Le texte ci-après, fruit de la collaboration de plusieurs diabétologues de la même équipe hospitalière, tente de faire le point sur les aspects les plus importants concernant l'étiologie et la physiopathologie des diabètes secondaires.

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