Le métabolisme aérobie s'accompagne d'une production de substances oxydantes potentiellement toxiques pour l'organisme. Le poumon est un organe particulièrement exposé à l'agression oxydante car, outre cette production endogène inévitable, il est la cible de nombreux polluants inhalés (ozone, dioxyde de soufre, oxygène, amiante, silice, fumée de tabac) dont la toxicité implique souvent des réactions oxydatives intra- ou extracellulaires. Contre ce flux oxydant, l'organisme dispose de divers moyens de défense dont la particularité est de pouvoir s'adapter à l'intensité de l'agression. Cet équilibre complexe entre flux oxydants et défenses antioxydantes peut être rompu, conduisant à des lésions tissulaires. Les métabolites dérivés de l'oxygène (MDO), principales substances oxydantes, sont impliqués dans la physiopathologie de diverses affections bronchopulmonaires. Toutefois la place relative des MDO par rapport à d'autres mécanismes de toxicité apparaît très variable et reste encore fort mal connue.

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