L'étude de l'évolution du pied se fonde sur l'analyse anatomique des os fossiles de pied des Hominidés, datés entre 4 et 1,6 millions d'années. Ces Hominidés sont représentés par deux genres : Australopithecus et Homo. Les Australopithèques se partagent en : Australopithecus afarensis, Australopithecus africanus et Australopithecus robustus ou paranthropus.

La locomotion bipède, telle que la pratique l'Homme, lui étant spécifique, ainsi d'ailleurs que l'anatomie de son pied, les os fossiles de pieds sont analysés par comparaison avec ceux de l'Homme mais aussi avec ceux du Chimpanzé considéré comme le genre le plus proche du genre humain.

Il ressort de l'étude de ces os qui proviennent d'Éthiopie (site de l'Omo), de Tanzanie (site d'Olduvaï), du Kenya (site de l'Est Rodolphe) et d'Afrique du Sud (sites de Sterkfontein et de Swartkrans) qu'il existait deux groupes de sujets vivant de manière concomitante : un premier groupe, possédant des pieds avec des caractères de préhensilité donc arboricoles, attribué à des Australopithèques et un deuxième groupe, avec la présence d'une voûte plantaire traduisant une locomotion bipède de type humain, attribué à des Homo et comprenant Homo habilis.

En conclusion, les Australopithèques ne se situent pas dans la lignée directe de l'Homme mais sur une lignée cousine à l'inverse de Homo habilis qui représente un ancêtre des Homo sapiens et de l'Homme actuel.

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