Epidemiology of peripheral arterial disease is currently unknown in French West Indies (Antilles).

The aim of this study is to present peripheral arterial disease (PAD) occurring in the French West Indian subjects through the analysis of our database of vascular surgery. The study population included 754 patients (mean age 73±10 years), mostly from African descents. The main clinical presentation was critical limb ischemia (66%, including tissue loss in 48% of cases), followed by claudication (20%). The lesions affected the infragenicular arteries in 86% of cases, including 24% isolated to this level as well as 51% combined to femoro-popliteal lesions and only 7% of cases affecting the aorto-iliac level.

Ankle-brachial index was at 0.57±0.13 and 0.34±0.22 (p<0.001) in patients with claudication and critical limb ischemia (CLI), respectively. The severity scores were significantly higher in claudicants with aorto-iliac disease and CLI patients with infragenicular lesions.

Except for hypertension (85%) and obesity (19%), the other risk factors were differently distributed between the 2 groups. While in the CLI group, patients were older, with higher rates of female sex, diabetes (62% vs. 48%, p<0.001) and severe renal failure, claudicants were significantly younger, with higher rates of smokers among men (75% vs. 51%, p<0.001) and moderate dyslipidemia (52% vs. 36%, p<0.001). The association with carotid stenosis (12%) and ischemic heart disease (18%) were quite uncommon. Renal disease (glomerular filtration rate <60ml/mn/1.73m²) was present in 61% of cases.

This study highlights clear differences regarding the presentation, localization and associations of PAD in the West Indies subjects managed in vascular surgery, especially with a severe infragenicular disease, even in claudicants. This study suggests the effect of a different distribution of risk factors as well as other ethnic and socio-economic factors.

L’épidémiologie de l’artériopathie des membres inférieurs est mal connue aux Antilles.

Le but du travail était de décrire l’artériopathie des membres inférieurs du sujet antillais par analyse d’une base de données systématique de recrutement chirurgical. L’effectif a compris 754 patients, d’âge moyen 73±10 ans, majoritairement d’ascendance africaine. L’ischémie critique (66%, 48% avec troubles trophiques) prédominait devant la claudication (20%). Les lésions affectaient l’étage infrapoplité dans 86% des cas, isolées (24%) ou avec atteinte fémoro-poplitée (51%) mais dans 7% des cas seulement l’étage aorto-iliaque.

L’indice de pression systolique des claudicants était de 0,57±0,13 et 0,34±0,22 (p<0,001) en ischémie critique (Icmi). Les scores de sévérité ont été significativement supérieurs pour les claudicants en aorto-iliaque et en jambier en cas d’Icmi.

Les facteurs de risque sauf l’HTA (85%) et l’obésité (19%) affectaient différemment les 2 groupes.

Le groupe Icmi comprenait significativement plus de sujets âgés, de femmes, de diabétiques (62vs. 48%, p<0.001) et d’insuffisant rénaux sévère. A l’inverse, le tabagisme chez l’homme (75vs. 51%, p<0,001) et une dyslipidémie – modérée - (52%vs. 36%, p<0,001) ont été significativement plus fréquents pour les claudicants. Les associations /sténose carotidienne (12%) et /cardiopathie ischémique (18%) étaient peu fréquentes. L’insuffisance rénale (clairance <60ml/mn) était présente chez 61% des patients.

Cette étude indique des discordances nettes de présentation, de localisation et d’association dans l’artériopathie du sujet antillais vue en chirurgie vasculaire caractérisée actuellement par une atteinte infrapoplitée sévère même chez le claudicant. Ces résultats suggèrent l’effet d’une distribution différente de facteurs de risque mais également d’autres facteurs ethniques et socio-économiques.