La chirurgie hépatique comporte de nos jours des interventions complexes et successives comme la ligature de la veine porte (LVP), suivie de résections étendues notamment en cas de tumeur de Klatskin. Le risque d’adhérences augmente avec chaque intervention. Au final, ces séquences thérapeutiques peuvent échouer du fait des adhérences. Nous avons donc émis l’hypothèse que l’implantation d’une barrière solide anti-adhérentielle réduirait le risque d’adhérence et augmenterait la faisabilité d’une séquence de 3 interventions hépatobiliaires.

Nous avons opéré 40 souris mâles. Les différentes séquences incluaient : une première intervention consistant en une ligature du canal biliaire mimant une tumeur de Klatskin fr type III ou IV, une deuxième avec une ligature sélective de la veine porte, et une troisième avec résection de 70 % du parenchyme hépatique. La barrière mécanique (segment de gant stérile) était implantée à la fin de la première intervention de par et d’autre du foie entre, d’une part, les lobes médian et latéral gauche et, d’autre part, le lobe droit et le lobe caudé. Nous avons évalué le degré d’adhérences et la faisabilité des deuxièmes et troisièmes interventions en utilisant le score d’adhérence de Zühlke et un score de faisabilité de l’acte chirurgical. L’importance des adhérences et la réponse cellulaire étaient évaluées par morphométrie et une quantification de l’infiltration cellulaire neutrophile dans les adhérences sur la surface hépatique.

La résection hépatique programmée dans la troisième intervention n’était faisable qu’en cas de présence de barrière anti-adhérentielle. Le degré de cholestase et le délai entre les interventions n’avait aucune influence significative sur les scores d’adhérence et de faisabilité dans toutes les séquences thérapeutiques.

Des interventions hépatobiliaires séquentielles sur des animaux de petite taille (souris) sont faisables. On peut retenir l’intérêt de l’implantation d’une barrière anti-adhérentielle lorsque plus de deux interventions sont programmées afin d’améliorer la faisabilité de tout le protocole chirurgical.

Current liver surgery includes complex multi-stage procedures such as portal vein ligation (PVL), followed by extended liver resection, especially in patients with Klatskin tumours. The risk for severe adhesions increases with every procedure. Finally, this complex sequence could fail because of malignant adhesions. Therefore, we proved the hypothesis of reducing malignant adhesions and increasing feasibility of a sequence with three hepato-biliary operations by implantation of a solid barrier.

We operated in male rats (n=40). Our sequence included as 1st operation bile duct ligation mimicking Klatskin III°C or IV°C, the 2nd operation was a selective portal vein ligation (sPVL) and 3rd procedure was a 70 % liver resection. The mechanical barrier (part of a sterile glove) was implanted at the end of the first operation between the upper (median lobe+left lateral lobe [ML+LLL]) and lower (right lobe+caudate lobe [RL+CL]) rat liver lobes. We assessed the degree of adhesions and the feasibility of the 2nd and 3rd operation by using an established adhesion score (Zühlke) and a feasibility score. The severity of the adhesions and the pro-inflammatory cellular response were further evaluated by morphometry of thickness (HE) of the adhesion layer and quantification of infiltrating neutrophils (ASDCL) in the adhesion layer on the liver surface.

The planned liver resection as the third procedure was only feasible when a mechanical barrier was placed. Extent of cholestasis or time interval between the operations had no significant impact on adhesions score or feasibility of the whole sequence.

A sequence of three hepato-biliary operations in a small animal model (rat) is feasible. It should be considered to implant a mechanical barrier in a sequence of more than two surgical interventions in an experimental model in order to assure the feasibility of the final operation.