Le premier objectif du traitement chirurgical des malades ayant des tumeurs endocrines duodénopancréatiques (TEP) est d'ordre carcinologique et vise à prolonger la survie lorsque la tumeur est maligne. L'efficacité de ce traitement dépend alors, respectivement, de la nature tumorale, de sa localisation, de la présence d'une éventuelle néoplasie endocrine multiple associée et de la diffusion et de l'évolutivité tumorales. Le deuxième objectif, d'ordre symptomatique, est de contrôler le syndrome hormonal lorsque la tumeur est fonctionnelle. Cet objectif dépend de l'importance de la gêne liée à l'hypersécrétion hormonale qui peut parfois mettre en jeu le pronostic vital, et de la capacité des traitements médicaux à les contrôler. Le troisième objectif est de prévenir ou de traiter les complications liées à la croissance locale de la tumeur primitive qui dépendent essentiellement de son siège, de sa taille et de l'évolutivité tumorale.

La multiplicité des tableaux cliniques variables dans le temps et la possibilité de survie spontanée prolongée des TEP rendent illusoire la définition d'un schéma thérapeutique bien précis qui peut aller d'une simple surveillance aux gestes d'exérèse les plus complexes tels qu'une transplantation hépatique. Les indications chirurgicales (énucléation, pancréatectomie, résection hépatique) doivent s'intégrer dans une stratégie thérapeutique multidisciplinaire, tenant compte du terrain, du siège, de la taille et de la nature de la tumeur primitive, de l'existence ou non de métastases à distance et de la réponse objective aux traitements médicaux.

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