Les dyslipidémies sont responsables de maladies cardiovasculaires liées à l'athérosclérose, qui constituent la première cause de décès dans le monde. Les traitements hypocholestérolémiants actuellement disponibles en France sont essentiellement les statines et, à un moindre degré, l'ézétimibe, voire la cholestyramine. Les fibrates ont un effet hypotriglycéridémiant prédominant, mais diminuent également le low density lipoprotein (LDL)-cholestérol. Les inhibiteurs de proprotéine convertase subtilisine/kexine de type 9 (PCSK9) constituent une nouvelle classe thérapeutique hypocholestérolémiante, qui est prise en charge dans certaines indications en France. Ce sont les statines qui ont démontré le plus fort bénéfice cardiovasculaire, avec des effets indésirables qui sont modérés en comparaison, et à un prix modique pour la majorité d'entre elles. Pourtant, ces molécules se trouvent au centre d'une polémique qui remet en question leur bénéfice et amène des patients à haut risque cardiovasculaire à se priver de ces traitements. Le rôle du médecin est de replacer son patient au centre de sa prise en charge et de lui communiquer une information complète et honnête sur les bénéfices et les risque de tels traitements dans sa situation particulière. Dans cet article, sont passés en revue ces différents hypolipémiants, leur mécanisme d'action, leur effets bénéfiques démontrés, aussi bien que leurs effets indésirables, leurs indications et contre-indications. Pour terminer, sont synthétisées les dernières recommandations en vigueur sur la prise en charge des dyslipidémies : les recommandations européennes publiées en 2016 par l'European Society of Cardiology et l'European Atheroslerosis Society, et les recommandations françaises : celles éditées en 2016 par la Société française d'endocrinologie, la Société française de diabétologie et la Nouvelle société française d'athérosclérose ainsi que celles éditées en 2017 par la Haute Autorité de santé.