La ceinture scapulaire relie le membre supérieur au tronc et se voit exposée à une variété de traumatismes par mécanismes directs et indirects. Il s'agit souvent de traumatismes à haute énergie, expliquant la coexistence fréquente de lésions de la cage thoracique et de son contenu, ainsi que de l'encéphale. Les principales lésions envisagées dans cet article sont par ordre de fréquence les luxations acromioclaviculaires, les fractures de la clavicule, les fractures de la scapula et les entorses sternoclaviculaires. Les lésions les plus sévères, telles que l'épaule flottante et la dissociation scapulothoracique, sont également abordées. Le bilan d'imagerie fait appel en premier lieu aux radiographies de l'épaule et de la clavicule. Des incidences radiographiques spécifiques, ou plus souvent à présent le scanner, permettent de révéler les lésions subtiles et de préciser les lésions complexes. En cas de suspicion d'atteinte vasculaire associée, il est facile et recommandé d'effectuer un angioscanner qui permettra le bilan osseux et vasculaire dans le même temps. L'échographie et l'imagerie par résonance magnétique sont moins utilisées mais trouvent leur place pour une évaluation précise de l'état ligamentaire au décours du traumatisme. Les luxations sternoclaviculaires sont plus souvent antérieures que postérieures, mais ces dernières sont redoutées en raison du risque de complications médiastinales. Les fractures de la clavicule impliquent le plus fréquemment le tiers moyen et posent alors peu de problèmes de diagnostic ou de traitement. Les fractures du tiers médial de la clavicule sont volontiers méconnues. Les fractures du tiers latéral de la clavicule partagent la physiopathologie des luxations acromioclaviculaires avec pour principal problème l'instabilité causée par la rupture des ligaments coracoclaviculaires. Moins fréquentes, les fractures de la scapula s'observent volontiers lors de traumatismes sévères en association avec d'autres lésions.