Le VEGF-A comme cible thérapeutique potentielle dans le carcinome à cellules de Merkel - 15/01/19
Resumen |
Introduction |
Le carcinome à cellules de Merkel (CCM) est un carcinome viro-induit agressif avec une survie à 5 ans estimée à 40 %. Jusqu’à peu, le traitement des stades IV reposait sur une polychimiothérapie à base de sels de platine sans bénéfice démontré sur la survie. Malgré l’introduction récente de l’avélumab comme traitement de deuxième ligne dans les MCC avancés réfractaires, le nombre élevé de patients non répondeurs incite au développement de nouvelles thérapeutiques. Une densité vasculaire intratumorale élevée est associée à une diminution de la survie dans le CCM. De plus, une expression intense du VEGF-A (vascular endothelial growth factor) au sein de la tumeur primitive est associée à un risque accru de métastase. L’hypothèse de travail de la présente étude est que le VEGF-A pourrait constituer une cible thérapeutique dans le CCM.
Patients et méthodes |
Afin de confirmer l’expression du VEGF-A au sein des CCM, 97 tumeurs incluses en paraffine, provenant d’une cohorte multicentrique, ont été incluses dans un tissu micro array. Le niveau de VEGF-A intratumoral a été évalué par immunohistochimie (score semi quantitatif) et les cas classés en deux catégories (expression nulle/faible vs intense). Après recueil des données cliniques et détermination du statut viral par immunohistochimie et PCR en temps réel, les deux populations étaient comparées. Après confirmation de l’expression du VEGF-A par la lignée tumorale de CCM Waga (PCR en temps réel et western blot), l’efficacité du bévacizumab, un anticorps anti-VEGF-A, a été évalué dans un modèle murin de CCM. Pour ce faire, les tumeurs ont été générées par injection de cellules tumorales à des souris NOD/SCID (n=16). Après randomisation des animaux dans le groupe expérimental (bévacizumab) ou dans le groupe témoin (PBS), le traitement été administré trois fois par semaine. Le critère de jugement principal était le poids tumoral à la fin de l’étude.
Résultats |
Une expression du VEGF-A était observée dans 95 % des tumeurs (n=92/97). Un niveau élevé de VEGF-A (n=38) était significativement associée au statut viropositif (Fisher's exact test : p=0,027). L’inhibition du VEGF-A par un anticorps monoclonal était ensuite était évaluée comme option thérapeutique dans un modèle murin. Les taux de croissance tumorale au cours de la procédure (Annexe A) était significativement plus faibles dans le groupe expérimental que dans le groupe témoin (test U de Mann-Whitney : p=1,5×10−4). Après sacrifice, les poids tumoraux étaient également plus faibles dans le groupe traité par bévacizumab (Mann-Whitney : p=3×10−4).
Conclusion |
Le VEGF-A est exprimé par la majorité des CCM, et son blocage réduit la croissance tumorale in vivo. De ce fait, l’inhibition du VEGF-A par un anticorps monoclonal semble constituer une option thérapeutique prometteuse dans le MCC métastatique, utilisable en alternative ou en combinaison avec les traitements actuels.
El texto completo de este artículo está disponible en PDF.Mots clés : Angiogenèse, Bévacizumab, Carcinome de Merkel, VEGF-A
Esquema
☆ | Les illustrations et tableaux liés aux abstracts sont disponibles à l’adresse suivante : https://doi.org/10.1016/j.annder.2018.09.145. |
Vol 145 - N° 12S
P. S128 - décembre 2018 Regresar al númeroBienvenido a EM-consulte, la referencia de los profesionales de la salud.
El acceso al texto completo de este artículo requiere una suscripción.
¿Ya suscrito a @@106933@@ revista ?