Les infections virales hépatotropes (liées aux virus des hépatites B, delta ou C) sont fréquentes chez les sujets infectés par le virus de l'immunodéficience humaine (VIH) du fait des modes de contamination communs. Elles se caractérisent par une prévalence plus élevée des marqueurs sérologiques d'infection que dans la population générale et par une plus grande fréquence de formes chroniques (au moins pour le virus de l'hépatite B). L'infection par le VIH est responsable de modifications fréquentes de l'expression sérologique des infections virales avec des phénomènes de séroconversion retardée ou de séroréversion, d'une réplication virale accrue, de modifications de l'histoire naturelle de l'infection hépatotrope avec une hépatopathie plus sévère, caractérisée par des cirrhoses de constitution plus fréquente et plus rapide et par une plus grande fréquence de mortalité liée au foie. Elle est responsable également d'une réponse aux traitements antiviraux globalement moindre, quoique pouvant donner des résultats encourageants à l'échelle individuelle.

Il est important dans le futur, avec les espoirs liés à l'efficacité de la trithérapie, de mieux définir les patients pouvant bénéficier d'un traitement antiviral, les modalités thérapeutiques (association à la ribavirine, augmentation des doses et des durées pour le virus de l'hépatite C, place de nouvelles molécules telles l'adéfovir pour le virus de l'hépatite B) pour obtenir une diminution de la mortalité et de la morbidité liées à leur hépatite chronique B et C et mieux définir le retentissement des nouvelles thérapeutiques antirétrovirales sur les infections virales B et C.

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