To describe practices of French physicians regarding thyroid hormone therapy, focusing on available LT4 formulations.

Members of the French Endocrine Society (FES) and affiliated societies (the Endocrine Tumor Group, French College of Teachers of Endocrinology, Diabetes and Metabolic Diseases and the Union of Endocrinology, Diabetology, Metabolic Diseases and Nutrition Specialists) were invited to participate in an online survey.

Five hundred and thirty four of the 2,094 persons contacted (25.5%) completed the survey and were included in the analysis. The vast majority (99.4%) reported that levothyroxine (LT4) is the treatment of choice for hypothyroidism. 7.1% and 14.2% of respondents respectively considered liothyronine (LT3) or a combination of LT4 and LT3 for the treatment of hypothyroidism, mainly when symptoms persisted despite achieving normal TSH concentrations with LT4 therapy. For 44% of respondents, thyroid hormone treatment is never indicated in euthyroid patients, while the remainder would consider treating euthyroid patients with a goiter growing over time (40.2%) and/or euthyroid women with positive anti-TPO antibodies and infertility (31.7%). LT4 tablets were the preferred LT4 formulation. A significant proportion of FES members expected no major clinical differences upon changing to formulations such as soft-gel capsules or liquid solutions, even in specific scenarios such as poor biochemical control or suspicion of malabsorption.

The treatment of choice for hypothyroidism in France is LT4. LT3-based therapy is considered by some physicians in case of persistent symptoms of hypothyroidism despite normal TSH level. A significant proportion of respondents (66.0%) would consider treating euthyroid patients, contrary to the present state of knowledge. These outdated practices should be addressed by professional bodies such as the FES.

Écrire les pratiques des médecins français concernant l’utilisation thérapeutique des hormones thyroïdiennes, et notamment des formes galéniques disponibles pour la lévothyroxine (LT4).

Les membres de la Société Française d’Endocrinologie (SFE) et de ses sociétés affiliées (le Groupe d’Etudes des Tumeurs Endocrines, le Collège des Enseignants en Endocrinologie, Diabétologie et Maladies Métaboliques et le Syndicat des médecins spécialistes en Endocrinologie, Diabétologie, Maladies Métaboliques et Nutrition) ont été invités à participer à un sondage en ligne.

Parmi les 2094 personnes contactées, 534 (25,5 %) ont répondu et ont été inclus dans l’étude. Selon une très grande majorité d’entre eux (99,4 %) la lévothyroxine (LT4) serait le traitement de choix pour l’hypothyroïdie. Respectivement 7,1 % et 14,2 % envisageraient d’utiliser la liothyronine (LT3) ou l’association de LT4 et LT3 pour l’hypothyroïdie, surtout en cas de symptômes persistants malgré un taux normal de TSH après traitement par LT4. Pour 44 % des sondés, les traitements par hormones thyroïdiennes ne sont jamais indiqués pour les patients euthyroïdiens, alors que les autres pourraient éventuellement traiter un patient euthyroïdien avec goitre progressif (40,2 %) et/ou une patiente euthyroïdienne infertile et positive pour le anticorps anti-TPO (31,7 %). La forme galénique préférée pour la LT4 était sous forme de cachets. Un pourcentage important des membres de la SFE n’anticipait aucune différence clinique majeur si cette forme est remplacée, par exemple, par des capsules de gel mou ou par une solution liquide, même dans des cas spécifiques comme d’absence de contrôle biologique ou de soupçon de malabsorption.

Le traitement de choix pour l’hypothyroïdie en France est la LT4. Certains confrères utilisent la LT3 en cas de symptômes persistants d’hypothyroïdie malgré un taux de TSH normal. Selon un pourcentage important des sondés (66,0 %), il serait envisageable de mettre en place des traitements pour les patients euthyroïdiens, ce qui ne correspond pas à l’état actuel des connaissances. Les instances professionnelles comme la SFE devraient s’adresser à ces pratiques désuètes.