Prévalence des troubles du sommeil au décours de l’infection par la COVID-19 - 24/02/22
Resumen |
Objectif |
La COVID-19 affecte de manière importante non seulement la santé physique mais aussi la santé mentale. Plusieurs dysfonctionnements du sommeil chez les patients diagnostiqués avec COVID-19 sont notés dans les phases aiguë et chronique de la de la maladie notamment l’insomnie. L’objectif de l’étude était de déterminer la prévalence des troubles du sommeil et évaluer leur sévérité chez les sujets ayant eu une infection à SARS-CoV-2.
Méthodes |
L’étude était transversale. Elle a intéressé les sujets ayant eu une infection à SARS-CoV-2 entre septembre 2020 et juin 2021. Les troubles du sommeil persistants ou nouvellement apparus ont été recherchés à l’aide d’un questionnaire. L’insomnie a été évaluée par le score de l’Index de sévérité de l’insomnie (ISI). Tous les sujets ont été contactés en septembre 2021.
Résultats |
Cent six sujets ont été inclus. L’âge moyen était de 44 ans (18–83 ans). Le sex-ratio était de 1,12 (56 hommes). Parmi les sujets inclus, 74 % étaient mariés. Le tabagisme passif était noté dans 18 % des cas. Des maladies chroniques étaient retrouvées chez 29 % des sujets. Des troubles de sommeil et des troubles psychiatriques antérieurs à la COVID-19 étaient retrouvés chez respectivement 10 % et 3 % des sujets. L’atteinte COVID était confirmée par prélèvement nasopharyngé dans 94 % des cas et par la tomodensitométrie thoracique 6 % des cas. L’atteinte COVID était légère à modéré dans 89 % des cas et sévère dans 11 % des cas. L’hospitalisation était nécessaire chez 26 % des sujets. L’infection à SARS-CoV-2 remontait à 4 mois en moyenne (1 à 8 mois). Des troubles du sommeil ont été observés chez 68 % des sujets. Ces troubles étaient antérieurs à la COVID dans 10 % des cas et survenus après l’infection dans 58 % des cas. Les principaux troubles retrouvés étaient la diminution des heures du sommeil (23 %) et les difficultés d’endormissement (20 %). L’insomnie était sévère dans 9 % cas, modérée dans 37 % cas et légère dans 26 % cas. L’hypersomnie était retrouvée chez 10 % des sujets. Les troubles du sommeil ont nécessité la prise des somnifères dans 14 % des cas.
Conclusion |
Les troubles du sommeil notamment l’insomnie est une complication fréquente de la COVID-19. Sa recherche systématique et son traitement sont nécessaire afin de protéger la santé physique et mentale des survivants.
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Vol 19 - N° 1
P. 37 - mars 2022 Regresar al númeroBienvenido a EM-consulte, la referencia de los profesionales de la salud.