Si l'augmentation de la prévalence des maladies chroniques est due en partie à l'augmentation de l'espérance de vie et à un meilleur dispositif de diagnostic, l'exposition aux facteurs de risque pendant la période sensible de l'enfance est une hypothèse explicative de plus en plus étudiée. L'insuffisance d'activité physique et les comportements sédentaires sont des facteurs de risques sanitaires avec leurs effets propres, dont le cumul accentue le développement des maladies chroniques. Pendant longtemps, l'activité physique et sportive était proscrite pour les jeunes patients atteints de maladies chroniques. Aujourd'hui, il est clairement établi que l'activité physique a des effets positifs tant au niveau de la motricité, de la santé physique et métabolique qu'au niveau de la santé mentale, chez les jeunes comme chez les adultes. L'activité physique améliore la qualité de vie et le bien-être des jeunes patients, mais aussi la tolérance aux traitements. Les enfants et les adolescents atteints de maladies chroniques sont généralement moins actifs et plus sédentaires que leurs pairs ne présentant pas de pathologie. Bien que l'intolérance à l'exercice soit prévalente dans les maladies chroniques pédiatriques, l'activité physique est importante et sans danger pour la plupart de ces jeunes patients. Cependant, la prescription d'activité physique doit impliquer l'ensemble des accompagnants (famille, professionnels de santé, de l'éducation, de l'activité physique...) pour créer un programme personnalisé afin de considérer chaque enfant individuellement et les effets secondaires des traitements. L'intégration de l'activité physique adaptée à l'enfant et à sa pathologie vise à augmenter son niveau d'activité physique quotidien et à réduire ses comportements sédentaires. L'objectif de cette synthèse est de questionner les modalités de l'activité physique (la fréquence, le type, l'intensité, la durée et la nature) à recommander pour les enfants et les adolescents atteints des principales maladies chroniques pédiatriques.