Inégalités de santé en France pour les patients avec cancer du poumon : une analyse de la cohorte nationale KBP-2020 - 12/01/25
, C. Chouaid 2, A.-C. Neidhardt 3, S. Hominal 4, E. Redureau 5, S. Schneider 6, S. Thomassin 7, E. Lecuyer 8, W. Al Sheikh 9, B. Jarjour 10, A. Turlotte 11, B. Martignac 12, C. Maurer 13, P.-A. Hauss 14, M. Picaud 15, A.-S. Bravard 16, P. Dumont 17, L. Mosser 18, C. Maincent 19Resumen |
Introduction |
Alors que des progrès considérables ont été réalisés ces dernières années, dans la prise en charge des patients, avec cancer du poumon, tant sur le plan thérapeutique qu’organisationnel, les inégalités de santé chez ces patients ont été moins étudiées. L’objectif de ce travail est d’analyser ces inégalités dans le cadre de la cohorte KBP-2020.
Méthodes |
La cohorte KBP-2020 est une cohorte prospective, ayant inclus tous les patients avec un nouveau diagnostic de cancer du poumon en 2020 en France, dans les centres hospitaliers [1]. Notre analyse porte sur le taux de patients diagnostiqués à un stade métastatique et les médianes de survie, en fonction des régions, de l’activité de l’établissement définie selon le nombre de patients inclus dans la cohorte (<78, 78 à 116, >16 patients) et de l’index de déprivation sociale de la commune de résidence du patient, en distinguant les cancers à petites cellules (CPC) et les cancers non à petites cellules (CBNPC).
Résultats |
Pour les CBNPC, il existe une différence hautement significative du taux de patients métastatiques au diagnostic selon la région, variant de 50,2 % pour la région Provence Alpes Côte d’azur (PACA) à 66,1 % pour la Bourgogne-Franche-Comté (BFC) et le Centre-Val de Loire (p<0,001) (Tableau 1). La différence est significative, mais, plus modeste, pour les CPC avec un taux de patients métastatiques qui varie de 63,8 % en PACA à 84,9 % en BFC (p=0,05) (Tableau 1).
Pour les CBNPC, une différence significative est constatée sur la médiane de survie : pour les formes métastatiques variant de 7,8 (95 % : IC 5,8–13,3) mois en BFC à 11,1 (95 % IC : 6,8–15,5) mois en PACA, et pour les formes localement avancées, respectivement de 14,2 (95 % IC : 11,5–17) mois et 22,1 (95 % IC : 17,6–27,3) mois. Ces différences ne sont pas retrouvées pour les CPC.
Les centres à plus faible activité (<78 patients) prennent en charge de manière significative davantage de CBNPC métastatiques que les centres avec une activité moyenne ou importante. Une différence significative sur la survie des patients métastatiques est retrouvée pour les CBNPC respectivement 7 (95 % IC : 5,9–8,8), 7,1 (95 % IC : 6,4-8,2) et 9,3 (95 % IC : 8,6–10,2) mois, (p<0,004), mais pas pour les CPC.
L’impact du lieu de résidence sera présenté au moment du congrès.
Conclusion |
Cette analyse confirme des différences épidémiologiques importantes selon les régions. Alors que débute la mise en place de programme de dépistage organisé des cancers du poumon, la prise en compte des territoires avec une épidémiologie défavorable est une priorité.
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Vol 17 - N° 1
P. 118-119 - janvier 2025 Regresar al númeroBienvenido a EM-consulte, la referencia de los profesionales de la salud.
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