Objectif - L'objet de cette étude est de vérifier les répercussions physiologiques d'un déplacement en avion pour les joueurs d'une équipe de rugby à partir de la mesure du cortisol salivaire.

Sujets et Méthode - Trente trois joueurs ont pris part à l'étude. Un groupe de 22 joueurs de niveau national à international (groupe G1) a effectué un déplacement de 2 h 30 en avion pour se rendre à une compétition. Un second groupe de 11 joueurs jouait à domicile un match de niveau et d'enjeu équivalents. Les prélèvements salivaires pour le dosage du cortisol ont été effectués le lendemain d'un jour de repos à 8 h, 11 h et 17 h pour les mesures de référence. Le jour du match avec déplacement, les prélèvements pour GI ont été faits à 7 h 45 (avant le départ de l'avion), 11 h (à l'arrivée de l'avion), 17 h 30 (juste avant l'échauffement, soit 30 min avant le début du match), et à 20 h (15 min après le match). Pour GII, les prélèvements ont été effectués rigoureusement aux mêmes heures de façon à éliminer l'influence du rythme circadien.

Résultats et discussion - L'augmentation du cortisol relevée à 8 heures et à 11 heures pour GI en comparaison des valeurs de référence et de celles mesurées pour GII à 8 heures semble indiquer que le déplacement en avion induit un stress, vraisemblablement de nature émotionnelle. Cette réaction apparaît principalement pour des joueurs se déclarant eux-mêmes sensibles à ce type de déplacement. Cela permet de supposer qu'un déplacement se situant trop près de la compétition n'est pas favorable, pour certains sujets, à la réalisation ultérieure d'une performance. Il apparaît donc souhaitable de préconiser un intervalle de temps de 24 heures entre le déplacement et la compétition.

Objective - The aim of this study was to check the physiological repercussions of a journey by plane for a team of Rugby players considering the variations of salivary cortisol.

Subjects and Method - Thirty three players agreed to take part in the study. A group of 22 players of national up to international level (G1 group) carried out a journey of 2h30 by plane to go to a competition. A second group of 11 players (GII group) were to play a match of equivalent level and stake at the same time, but without displacement. The sampling of saliva for cortisol essays were carried after one day of rest at 8 am, 11 am and 17 pm for reference measurements. For the day of the match, the sampling for GI were effected at 7.45 am (before the departure of plane), 11 am (on arrival of plane), 17.30 pm (before warming-up, eg 30 min before the beginning of match), and 20 pm (15 min after the match). For GII, the sampling were carried out exactly at the same hours in order to eliminate the influence of the circadian rhythm.

Results - There is an increase in cortisol levels at 8 am and 11 am for GI in comparison to the reference values and those measured for GII at 8 am. This seems to indicate that a journey by plane induces a stress, probably emotional. This reaction appears mainly for players declaring themselves sensitive to this type of displacement. These results allow to suppose that such a travel close to a competition is not favorable, for some subjects, to the realization of a performance. It thus appears desirable to recommend an interval of 24 hours time between displacement and the competition.