La logique pose un problème fondamental en psychiatrie par son champ et son mode d’application, ainsi que par l’outil de pensée utilisé. Des conséquences en résultent pour les rapports de la forme au contenu et des théories à la pratique. Après avoir rappelé à grands traits la logique classique fondée sur le tiers exclu et une logique destinée au monde énergétique axée sur un tiers inclus, leurs rapports sont analysés. Les paradoxes qui résultent de leur application à la psychiatrie sont évoqués. Un modèle réunifiant ces logiques est par la suite envisagé, permettant d’aborder un champ de connaissance logique homogène en psychiatrie. Une conclusion en souligne les conséquences pratiques. Elle concerne l’utilisation des logiques afin de mieux charpenter le savoir psychiatrique, l’appréciation des données obtenues et des théories envisagées ainsi que l’orientation de notre discipline par le recours à de nouveaux outils de connaissance.

Logic sets down a fundamental problem in psychiatry on account of its field and mode of application, and because of the tool of thought used. Consequences result from it concerning the relations between form and contents, as well as between theories and practice. After having reminded the reader of the great lines of classical logic based on the third-excluded and a logic meant for a world of energy centred on a third-included, we analyse their relationships. The paradoxes resulting from their application to psychiatry are mentioned. A model reunifying these logics is consequently considered, making it possible to approach a field of logical homogeneous knowledge in psychiatry. A conclusion underlines the practical consequences of it. It concerns the use of logics in order to give a better frame to psychiatric knowledge, the estimation of the data obtained, the theories considered as well as to the orientation of our discipline with the resort to new tools of knowledge.