This study aimed to review knowledge, attitudes and practices related to sexual transmitted diseases (STD) and HIV/AIDS among men who have sex with men (MSM) in Senegal.

The study was undertaken from February 1^st to June 30^th 2007, in three capitals cities in Senegal (one national, and two regional). It concerned the MSM that benefited from at least one of services of an MSM association. Studied variables included socio demographic characteristics, sexual practices, as well as knowledge and attitudes related to STDs and VIH/AIDS. Interviews took place during appointments obtained by direct phone call or by two MSM leaders intermediary. Data were seized and analyzed with Epi2000 Software.

Among 245 registered MSM, 63 had a precise contact (address and/or phone number), and 49 aged in average of 25 years were investigated. Among them, one was illiterate, five studied Koran, seven Arab and 36 French. The socio-professional categories differentiated two officials, two merchants, one mechanic, one fighter, five artists, five restorers, seven tailors, 11 students, and 15 unemployed. The associations, to which 35 HSH belonged, were related to sexuality (66%), religion (20%), social matters (8%) and economy (6%). Sexual habits, according to anal intercourse, differentiated the “Ubbi” or receptive/passive (57%), the “Yoos” or incertif/active (25%), the “Ubbi/Yoos” who play the two roles (14%) and the “neitherUbbi/norYoos” who had other practices than anal (4%). Practices between men, concerned mutual strokes (100%), fellatio (61%) and anal intercourse (49%), counted 45% for remuneration, 35% of multi-unprotected partnership, and 12% of breaking condom. Practices with women were reported by 15 MSM (31%). Concerning STDs, at least one sign was reported by 43 MSM, one transmission way by 42, one mean of protection by 47; and the first recourse was a health system for 36 MSM. The test of HIV/AIDS screening was done by 38 HSH among which 30 withdrew the results. The “Ubby” adhered much more to associations, and practiced less unprotected vaginal intercourses and multi partnerships.

Sexual relations between men, in Senegal, constitute a factor of propagation for STDs and HIV/AIDS. Beliefs, values, and popular reactions still limit the big principles (liberty, equality, solidarity, and participation) of preventive and curative care. Therefore, ethics and effectiveness must be conciliated to face more MSM needs, for a better health of the populations.

L’objectif de ce travail était de faire le point sur les connaissances, attitudes et pratiques relatives aux IST et au VIH/sida chez les hommes qui ont des relations sexuelles avec d’autres hommes (HSH) au Sénégal.

L’étude, transversale, descriptive et analytique, s’est déroulée du 1^er février au 30 juin 2007, dans trois capitales au Sénégal (une nationale et deux régionales), chez les HSH qui ont bénéficié d’au moins une des activités d’une association. Les données ont porté sur les caractéristiques sociodémographiques, les rôles et pratiques sexuels, les connaissances et attitudes relatives aux IST et au VIH/sida. Elles ont été recueillies lors d’interviews, puis saisies et ensuite analysées avec le logiciel Epi2000.

Sur 245 HSH répertoriés à partir des archives, 63 avaient un contact précis, et 49 ont accepté l’interview. L’âge moyen était de 25(±9) ans. Parmi eux, un était analphabète, cinq avaient étudié le coran, sept l’arabe et 36 le français. Ils comprenaient 21 travailleurs du secteur informel, 15 chômeurs, 11 étudiants et élèves, et deux fonctionnaires. Les associations auxquelles appartenaient 35 HSH avaient trait à la sexualité (66 %), la religion (20 %), le social (8 %) et l’économie (6 %). Le rapport anal différenciait les « Ubbi » ou réceptifs/passifs (57 %), les « Yoos » ou incertifs/actifs (25 %), les « Ubbi/Yoos » ou bisexuels (14 %) et les « niUbbi/niYoos » qui ont des pratiques autres qu’anales (4 %). Les pratiques sexuelles entre hommes portaient sur les caresses mutuelles (100 %), la fellation (61 %) et le rapport anal (49 %), et comportaient 45 % de relations avec rémunération, 35 % de multipartenariat non protégé, et 12 % de rupture de préservatif. Les pratiques sexuelles avec des femmes ont été rapportées par 15 HSH (31 %). Concernant les IST, au moins un signe a été cité par 43 HSH, un mode de transmission par 42, un moyen de protection par 47 ; le premier recours était une structure de santé pour 36. Le test de dépistage du VIH/sida a été fait par 38 HSH parmi lesquels 30 ont retiré les résultats. Les « Ubbi » adhéraient plus à des associations, et pratiquaient moins de rapports vaginaux non protégés et de multipartenariat.

Les relations sexuelles entre hommes, constituent un facteur de propagation des IST et du VIH/sida qu’il importe de prendre en charge en conciliant éthique et efficacité, pour une meilleure santé des populations au Sénégal.