La fréquence de la consommation de thé en France et en population générale a été finement étudiée, la France étant considérée par rapport à la Grande-Bretagne comme un pays peu enclin à cette consommation. Une étude descriptive estimant la fréquence de la consommation de thé et les caractéristiques des consommateurs en population générale adulte a été réalisée à partir d'un échantillon de la cohorte SU.VI.MAX, constituée sur une base de volontariat en 1994 et surveillée dans le temps pour étudier la relation entre alimentation et santé, et mesurer l'impact d'une supplémentation par une association d'antioxydants à dose physiologique sur l'incidence des cancers et des maladies cardio-vasculaires.

La consommation alimentaire a été évaluée un jour tous les 2 mois, soit 6 enregistrements par sujet et par an. Les jours choisis pour les enregistrements ont été répartis sur la semaine (congés de fin de semaine compris). Les premiers résultats concernent 5 381 sujets (2 313 hommes et 3 068 femmes). Dans cet échantillon, 35 % des hommes et 57 % des femmes apparaissent consommateurs de thé à des degrés divers. Quinze pour cent des hommes et 27 % des femmes peuvent être considérés comme des consommateurs assidus de thé. Cette consommation est souvent associée à celle de café.

L'étude des comportements alimentaires des consommateurs de thé ne met pas en évidence de relation avec le niveau de consommation des principaux macronutriments, ni avec la présence de facteurs de risque conventionnels de maladies cardio-vasculaires, autorisant dans un suivi longitudinal prospectif une étude spécifique de ce comportement en terme ou non de bénéfice.