La pathologie du pied représente une part importante des motifs de consultation en orthopédie pédiatrique. À côté des problèmes secondaires (post-traumatiques, infectieux, neurologiques ou autres), il existe un certain nombre de troubles apparemment primitifs que l'on qualifie de malpositions et malformations congénitales, auxquels on peut ajouter certaines déformations.

Les malpositions sont des modelages posturaux dus au maintien d'un pied normal dans une même position extrême pendant une période suffisamment longue pour provoquer un déséquilibre musculaire temporaire. Les plus fréquentes sont les pieds talus et les pieds varus dont l'évolution est constamment favorable sans traitement. Les metatarsus varus peuvent persister plusieurs années avant de disparaître ; 5 à 10 % laissent une déformation le plus souvent sans troubles fonctionnels.

Les malformations sont relativement fréquentes. La plus commune est le pied bot varus équin congénital dont le traitement long et difficile, donne de bons résultats, mais sans rétablir une fonction normale. Les synostoses du tarse sont le plus souvent accessibles à un traitement conservateur. Agénésies, synostoses, syndactylies et duplications s'associent à divers degrés pour donner une gamme de tableaux très variés allant d'une malformation responsable d'un handicap permanent aux duplications d'orteils ou aux syndactylies banales dont le traitement ne laisse aucune séquelle.

Les déformations sont des anomalies morphologiques secondaires à une action extrasquelettique souvent mal connue, sans malformation évidente. L'hallux valgus de l'enfant justifie une surveillance et un traitement lorsqu'il est mal toléré. Le pied convexe congénital est rare. Les déformations des orteils telles que clinodactylies, camptodactylies, biens tolérées dans la première enfance, peuvent ensuite être à l'origine de douleurs et imposer une solution chirurgicale souvent simple.

Esquema

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