Avec 15 à 20 % de la population mondiale touchée, les conjonctivites allergiques sont un véritable problème de santé publique. Jusqu'alors souvent négligées, elles deviennent l'un des premiers motifs de consultation pour œil rouge. La physiopathologie de ces manifestations a été de mieux en mieux comprise. Elle permet de mieux appréhender les différentes formes et leurs traitements. Ces données invitent l'ophtalmologiste, pour son diagnostic, à une étude séméiologique détaillée, permettant l'identification de la forme clinique qui conditionne la pratique du bilan étiologique par l'allergologue. Les bilans cutanés ou sériques jusqu'alors pratiqués, en association avec un interrogatoire minutieux, mettent en évidence une sensibilisation à un ou plusieurs allergènes. Cependant, si l'interrogatoire et l'examen permettent d'orienter vers un déclenchement allergénique des symptômes, seul le test de provocation conjonctivale permet dans les cas douteux d'attester d'un lien fonctionnel entre la pathologie conjonctivale et l'exposition à l'allergène. Une fois la forme clinique et les allergènes responsables identifiés, la thérapeutique est adaptée à chaque situation permettant une meilleure prise en charge, en particulier des formes sévères comme les kératoconjonctivites vernales ou atopiques.

With 15 to 20% of the world population, the ocular allergy is a real public health problem of the world population. Until then often neglected, it becomes the one of the first reasons for red eye consultation. The physiopathology of these demonstrations was better and better understood. It makes it possible to better apprehend the various forms and their treatments. These data invite the ophthalmologist, for his diagnosis, with a detailed semiological study, allowing the identification of the clinical form which conditions the etiologic practice of the assessment by the allergist. Skin and blood tests combined with interviewing the patient demonstrate sensitivity to one or more antigens. However, while allergic testing and interviews generally reveal the cause of the symptoms, only the conjunctival provocation test provides clear evidence of a functional link between the conjunctival pathology and exposure to the antigen. According to the clinical form and the identified responsible allergens, the therapeutic will be adapted to each situation allowing the best dealt with, in particular the severe forms like the vernal or atopic keratoconjunctivitis.