Un modèle d’étude de l’évolution de l’écologie fongique dans les centres hospitaliers - 05/06/15
Resumen |
Contexte |
Dans les établissements hospitaliers spécialisés dans la prise en charge des patients (pts) immunodéprimés, un grand nombre de pts reçoive des traitements antifongiques. La question de l’impact à l’échelle du centre hospitalier de cette utilisation sur la sélection d’espèces et souches résistantes chez les pts hospitalisés se pose dans le contexte de rationalisation d’usage des anti-infectieux.
Méthodes |
Afin d’étudier l’évolution de l’écologie fongique et des CMIs des souches de champignons isolées chez les pts hospitalisés à l’hôpital Necker-Enfants–Malades, nous avons réalisé une étude rétrospective basée sur le recueil exhaustif des souches (levures et filamenteux) isolées et de leurs CMIs aux antifongiques (ATFs), respectivement sur les périodes 2007–12 et 2007–13. Les consommations par service de 4 ATFs : voriconazole IV (VOR), caspofungine (CAS), micafungine (MIC) et amphotéricine B liposomale (AmBL) ont été analysées. La description de l’écologie fongique a été réalisée par la comparaison de la distribution des espèces de Candida entre services et entre les périodes 2007–09 et 2010–12, par le test de Pearson. L’évolution des CMIs a été envisagée par régression linéaire univariée, et la proportion de souches résistantes ou intermédiaires, définies par les breakpoints de l’EUCAST 2014, par le test de Cochran-Armitage. Enfin, la recherche d’un lien entre la consommation et la valeur de CMI moyenne par espèce a été réalisée par le test du coefficient de corrélation de Pearson.
Résultats |
Candida albicans reste l’espèce la plus fréquemment isolée. Cependant sa proportion tend à diminuer entre les 2 périodes étudiées. La distribution des espèces de Candida est significativement différente (p<10−4) d’un service à l’autre. Aucune augmentation des CMIs de l’AmBL et des azolés n’a été mise en évidence pour les différentes espèces de Candida. En revanche, les CMIs de la CAS et de la MIC augmentent significativement sur la période 2010–13 pour C. albicans (p<10−5 et p<10−5), C. glabrata (p<10−4 et p<10−5) et C. tropicalis (p=0,025 et p=0,023). Concernant A. fumigatus, aucune élévation des CMIs n’était significative pour les azolés et les échinocandines. En revanche, une diminution des CMIs de l’AmBL est observée (p<10−5). Sur le plan de la consommation des ATFs, le nombre de pts traités par AmBL reste stable, celui par VOR et échinocandines augmente. Les corrélations entre la consommation et les CMIs d’ATFs étaient non significatives à l’exception de la MIC (p=10−4) pour C. albicans.
Conclusion |
Cette étude a permis d’envisager largement les tendances épidémiologiques fongiques au sein du groupe hospitalier. Si pour A. fumigatus les CMI restent stables, maintenant une très grande majorité de souches sensibles aux ATFs, l’augmentation modérée mais constante des CMIs aux échinocandines retrouvées chez différentes espèces de Candida, dont C. albicans, est plus préoccupante.
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Vol 25 - N° 2
P. e104 - juin 2015 Regresar al númeroBienvenido a EM-consulte, la referencia de los profesionales de la salud.
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