Les formes graves d’acidose lactique associée à la metformine (ALAM) : le risque existe aussi pour les patients avec DFG > 60 mL/min à l’occasion d’une insuffisance rénale aiguë (IRA) - 22/04/17
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Résumé |
Objectifs |
L’ALAM est une complication rare, soudaine, et potentiellement mortelle. Les formes graves nécessitent un diagnostic précoce et une épuration extra-rénale (EER) urgente [1 ]. La metformine (Met) est une petite molécule (500Da), hydrophile, non liée aux protéines plasmatiques, à grand Vd (3,1 L/kg) d’élimination exclusivement rénale ; sa demi-vie est de 6,5h chez le sujet normal.
Méthodes |
Série monocentrique prospective (43 cas) déclarés en pharmacovigilance de 2006 et 2016 (Tableau 1). Les circonstances de l’ALAM étaient : 1 intoxication volontaire, 27 gastro-entérites aiguës, 6 infections, 6 iatrogènes (iode, lithium, chimio-), 1 hypothermie, 1 IRA obstructive, 1 sans facteur déclenchant. Même pour un DFG>60mL/min, le rein diabétique présente une perfusion artériolaire et glomérulo-tubulaire grêle avec une sensibilité à l’hypovolémie, à l’hypotension et aux médicaments néphrotoxiques, avec un risque accru d’IRA, point de départ de l’accumulation de la Met dans l’organisme, qui peut parfois déclencher l’ALAM.
Conclusion |
Sur 11 ans de suivi en pharmacovigilance, l’ALAM survient majoritairement pour des patients avec DFG basal>60mL/min. L’insuffisance rénale aiguë est le facteur déclenchant qu’il faut savoir prévenir et/ou corriger rapidement avant l’ALAM.
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Vol 29 - N° 2S
P. S73-S74 - mai 2017 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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