Virus Ebola - 26/07/23
Résumé |
Les filovirus sont des virus enveloppés appartenant à la famille des Filoviridae et à l'ordre des Mononegavirales. Les Filoviridae regroupent huit genres, mais seuls les Ebolavirus et les Marburgvirus sont pathogènes pour l'homme. Le genre Ebolavirus, virus type de cette famille, comprend six espèces : Ebolavirus Zaïre, Ebolavirus Soudan, Ebolavirus Bundibugyo, Ebolavirus Forêt de Taï, Ebolavirus Reston et Ebolavirus Bombali. Les quatre premières sont africaines, alors qu'Ebolavirus Reston, non pathogène pour l'homme, est retrouvée aux Philippines. L'espèce Ebolavirus Bombali, isolée en 2018 en Sierra Leone, à partir d'une chauve-souris, ne semble pas pathogène pour l'homme. Les réservoirs viraux sont très probablement des chiroptères, et le passage à l'homme est accidentel. Les virus Ebolavirus Zaïre et Ebolavirus Soudan sont particulièrement virulents pour l'homme et provoquent des fièvres hémorragiques accompagnées de troubles digestifs et de défaillances multiviscérales. La transmission interhumaine est possible par du sang ou des liquides biologiques de patients infectés, ou indirectement, par le biais d'objets contaminés par les liquides biologiques. Le diagnostic est évoqué sur des critères cliniques et épidémiologiques. Le diagnostic biologique du virus Ebola repose actuellement sur des techniques de biologie moléculaire (reverse transcription polymerase chain reaction [RT-PCR]) ou antigénique, même si la culture cellulaire demeure la référence. Les techniques sérologiques n'ont qu'un rôle de confirmation tardive. Le traitement est essentiellement symptomatique, avec remplissage vasculaire, correction des troubles hydroélectrolytiques et antalgiques, mais il existe désormais des traitements spécifiques dirigés contre les glycoprotéines du virus Ebola et un vaccin efficace en postexposition précoce.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots-clés : Ebolavirus, Filoviridae, Fièvre hémorragique virale, Virus à ARN négatif
Plan
Bienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
L’accès au texte intégral de cet article nécessite un abonnement.
Déjà abonné à ce traité ?