Histoplasmose au cours de l’infection par le VIH - 08/12/12
Résumé |
Contexte |
L’histoplasmose à Histoplasma capsulatum var. capsulatum est une infection opportuniste grave au cours de l’infection par le VIH. Elle touche des patients profondément immunodéprimés. Cette mycose, endémique en Amérique et en Afrique, peut être diagnostiquée en France métropolitaine.
Méthode |
Revue de la littérature.
Résultats |
L’épidémiologie de la co-infection histoplasmose-VIH en France métropolitaine a évolué au cours des 20 dernières années, avec désormais une prédominance des patientes originaires d’Afrique. Les principales manifestations sont peu spécifiques (fièvre, hépatosplénomégalie, adénopathies…) et le diagnostic généralement tardif (deux mois). Les atteintes respiratoires et cutanées sont fréquentes et évocatrices. Le pronostic demeure sévère à l’ère des antirétroviraux (mortalité 15 %). Les antifongiques de référence sont l’amphotéricine B liposomale en induction lors des formes sévères et l’itraconazole. Le traitement doit être prolongé et une prophylaxie secondaire est nécessaire. Des syndromes inflammatoires de restauration immune ont été décrits chez 10 % des patients traités par antirétroviraux en France.
Conclusion |
L’histoplasmose reste méconnue et de diagnostic tardif en France métropolitaine. Touchant des patients profondément immunodéprimés, elle conserve un pronostic sombre malgré l’existence d’antifongiques efficaces (amphotéricine B liposomale, itraconazole) et l’impact positif des antirétroviraux.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Summary |
Background |
Histoplasma capsulatum var. capsulatum histoplasmosis is a life-threatening AIDS-related opportunistic infection. Only deeply immuno-compromised patients are involved. This mycosis is endemic in America and Africa but may also be diagnosed in France.
Methods |
Review of the medical literature.
Results |
The epidemiology of AIDS-related histoplasmosis evolved significantly in France during the past two decades. Nowadays, most of the patients are African women. The more current signs are not specific (fever, hepatomegaly, splenomegaly, adenopathy) and diagnosis is usually late (2 months). Respiratory and cutaneous signs are frequent and more suggestive of histoplasmosis. Prognosis remains poor even at the antiretroviral era (mortality rate 15 %). The recommended antifungal treatments are liposomal amphotericin B as induction therapy of severe cases and itraconazole. Treatment must be prolonged and secondary prophylaxis is required. Immune restoration inflammatory syndrome has been described in 10 % of the French patients receiving antiretroviral therapy.
Conclusion |
Histoplasmosis is still unrecognized and its diagnosis is late in metropolitan France. Prognosis remains poor in spite of the availability of active antifungal agents (liposomal amphotericin and itraconazole) and of antiretroviral therapy.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Histoplasmose, VIH, Amphotéricine, Itraconazole, Syndrome inflammatoire de restauration immune, Histoplasma capsulatum
Keywords : Histoplasmosis, HIV, Amphotericin, Itraconazole, Immune restoration inflammatory syndrome, Histoplasma capsulatum
Plan
Vol 14 - N° 4
P. 186-191 - novembre 2012 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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