Les pathologies « non malignes » liées à l'inhalation de poussières d'amiante concernent le poumon et la plèvre. L'asbestose est une fibrose interstitielle pulmonaire qui résulte d'expositions importantes à ce minéral. Cette affection est de moins en moins observée, grâce à l'amélioration des mesures de prévention. L'asbestose est associée à un risque augmenté de cancer bronchopulmonaire. Il est vraisemblable que la fibrose pulmonaire, par elle-même, augmente ce risque, indépendamment de l'exposition cumulée à l'amiante. Les plaques pleurales sont des plages circonscrites de fibrose de la plèvre pariétale. Généralement asymptomatiques, elles sont de loin les maladies dues à l'amiante les plus fréquentes. Même si celles-ci ne connaissent pas de dégénérescence maligne, des études récentes retrouvent un risque plus important de mésothéliome et de cancer bronchopulmonaire chez les sujets qui en présentent comparés aux sujets indemnes (à exposition identique). Les pleurésies bénignes de l'amiante et les fibroses de la plèvre viscérale sont beaucoup plus rares. La fibrose de la plèvre viscérale peut parfois être à l'origine de douleurs et d'un trouble ventilatoire restrictif. Elle est caractérisée radiologiquement par la présence d'un épaississement pleural, associé à des bandes parenchymateuses et/ou des atélectasies par enroulement. Les différentes modalités françaises d'indemnisation et de surveillance de ces maladies « non malignes » liées à l'amiante sont décrites.