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Intoxication par ingestion de chenilles processionnaires du pin (Thaumetopœa pityocampa) : à propos d’un cas - 22/04/17

Doi : 10.1016/j.toxac.2017.03.043 
M. Labadie 1, , L. Capaldo 1, A. Courtois 1, 3, M. Goyffon 2, C. Rollard 2, A. Moltini 1, F. Penouil 1
1 Centre antipoison, CHU Bordeaux, Bordeaux, France 
2 Département régulation, développement et diversité moléculaire, MNHN, Paris, France 
3 Institut de sciences de la vigne et du Vin, EA 4577, USC 1366 INRA, IPB, Villenave d’Ornon, France 

Auteur correspondant.

Riassunto

Objectif

Les intoxications par chenilles processionnaires du pin (Thaumetopœa pityocampa) sont fréquemment rencontrées dans le Sud-Ouest de la France, en particulier dans la forêt des Landes où poussent de nombreux pins. Elles sont responsables de lésions cutanées et oculaires, mais aussi plus rarement de manifestations systémiques en rapport avec une réaction allergique IgE dépendante. Des intoxications par ingestion sont exceptionnellement rencontrées, mais sont responsables de tableaux cliniques graves. Nous rapportons ici le cas d’une fillette ayant ingéré une chenille à l’insu de ses parents et qui a développé un œdème de la bouche ainsi qu’une réaction urticarienne généralisée.

Description

Au mois de janvier, dans le Lot-et-Garonne, une fillette de 17 mois, sans antécédent allergique ou autre, jouait dans le jardin ; les parents ont été alertés par la survenue de pleurs importants associés à un œdème de la lèvre inférieure et à une hypersialorrhée. Ils ont conduit immédiatement l’enfant à l’hôpital.

Résultats

À l’arrivée, l’enfant présentait une gêne respiratoire, un œdème des joues, des lèvres, et de la main gauche ainsi qu’une urticaire généralisée. Quatre heures après, elle vomissait un animal évocateur de chenille. Devant l’aggravation de l’œdème buccal malgré l’administration initiale d’un anti-histaminique et de corticoïdes, elle a été transférée en réanimation au centre hospitalier universitaire pour la suite de la prise en charge. La maman est retournée au domicile et, en effet, a retrouvé des chenilles à proximité de l’endroit où l’enfant jouait ; celles-ci ont été formellement identifiées par des scientifiques du Muséum d’histoire naturelle de Paris comme T. pityocampa. L’enfant refusant de s’alimenter, le traitement par corticoïdes et hydratation par voie intraveineuse a été poursuivi et l’alimentation reprise 48h plus tard. La disparition des lésions buccales était observée après 6jours.

Discussion

La chenille processionnaire du pin, ou T. pityocampa, est un insecte lépidoptère dont l’appareil venimeux est constitué de poils urticants contenant des toxines mal identifiées, responsables de réactions inflammatoires aux zones de contact, parfois récurrentes, mais aussi parfois sans qu’il n’y ait de contact direct avec l’animal (les poils se cassent et sont en suspension dans l’air) [1]. Dans le cas de notre patiente, l’ingestion aurait pu aboutir à une obstruction des voies aériennes avec détresse respiratoire, voire une réaction anaphylactique beaucoup plus sévère. De plus, la survenue d’un épisode de ce type au mois de janvier est inhabituelle ; les cas enregistrés au Centre antipoison de Bordeaux sont observés plutôt à partir du mois de mars. Par ailleurs, le nombre de cas répertoriés est croissant au fil des ans (5 cas en 2008, 8 en 2011, 14 en 2014 et 19 en 2016) et s’inscrit plus globalement dans le cadre des modifications environnementales à l’origine du développement de certaines espèces.

Conclusion

Même si l’ingestion d’une chenille processionnaire par un enfant est une occurrence rare, elle peut être à l’origine d’une intoxication sévère. La recrudescence des cas d’exposition doit attirer l’attention des parents dont les jeunes enfants peuvent être en contact avec cet insecte de manière inattendue.

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