Les actes de télémédecine, télésurveillance, téléexpertise, téléassistance ont fait l'objet de travaux internationaux en cardiologie, notamment dans l'insuffisance cardiaque qui s'organise avec la télésurveillance par des objets connectés et des dispositifs électroniques cardiaques implantables (DECI) diagnostiques et/ou thérapeutiques. Cependant son utilité et son efficacité ne sont pas encore établies ; malgré ce constat, le programme Expérimentations de télémédecine pour l'amélioration des parcours en santé (ETAPES) autorise et valorise cette organisation en France sous réserve d'un cahier des charges opérationnel qui facilite l'accès aux soins des patients et doit vérifier que le coût est supportable par la Caisse nationale d'assurance maladie (CNAM). La télésurveillance des troubles du rythme cardiaque, pionnière avec des DECI thérapeutiques, s'est développée dès 2001 avec mesure en continue de paramètres de suivi des dispositifs et des troubles du rythme cardiaque vers des sites web via une téléphonie mobile puis mis à la disposition des praticiens. Les résultats avec diminution de la morbimortalité ont été validés par les recommandations professionnelles. Ils impliquent une organisation des professionnels pour s'assurer de la fonctionnalité de la chaîne de transmission des données. Plus récemment la tarification des actes de télémédecine décidée par la CNAM en 2018 ouvre des perspectives d'organisation de téléconsultations cardiologiques spécialisées, voire de téléexpertises sur dossiers en 2019. L'automesure tensionnelle est encouragée par les recommandations internationales pour la prise en charge de l'hypertension artérielle sous réserve d'une application stricte des procédures.