L'évaluation clinique des organes génitaux du mâle est limitée. Seules des lésions sévères peuvent être diagnostiquées par palpation et celle-ci ne permet pas de préciser la nature de l'affection. La radiographie est aujourd'hui un examen insuffisant dans l'exploration de l'appareil génital mâle : les contours prostatiques (tissu mou) sont difficilement identifiables, seules les calcifications ou les cavités prostatiques de très grande taille sont visibles, aucune affection testiculaire n'est identifiable. La radiographie ne présente donc un véritable intérêt qu'en cas de fracture de l'os pénien. L'essor de l'échographie et des sondes hautes fréquences (de 7,5 à 10 MHz) permet au vétérinaire de diagnostiquer précocement une affection prostatique, testiculaire, épididymaire ou encore pénienne. L'échographie a permis de mettre en évidence la fréquence élevée d'affections sous-estimées chez le chien de plus de 7 ans (hypertrophie bénigne de la prostate et tumeurs testiculaires). Cependant, elle est rarement caractéristique d'une affection et doit être associée à d'autres examens, clinique, biologique et anatomopathologique (biopsie). Elle renseigne précisément sur l'évolution d'une pathologie (aggravation ou guérison) et doit être envisagée comme un examen dynamique dans le temps pour faciliter le travail du praticien. L'évolution permanente de l'imagerie médicale (Doppler, microbulles, imagerie par résonance magnétique) permettra d'améliorer la précision diagnostique dans l'exercice du praticien vétérinaire.