Le zona ophtalmique est la conséquence de la réactivation du virus varicelle-zona (varicelle-zona virus [VZV]) dans la partie ophtalmique du ganglion trigéminé. C'est une cause de morbidité importante chez les patients âgés, en raison des complications inflammatoires oculaires qui touchent près de la moitié des patients, et de neuropathies postzostériennes qui peuvent devenir handicapantes par leur intensité et leur chronicité. L'incidence du zona augmente fortement à partir de l'âge de 60 ans. Le risque total de développer un zona ophtalmique au cours d'une vie est de l'ordre de 1 à 4 %, mais il atteint près de 50 % chez les patients de plus de 85 ans n'ayant encore jamais été touchés par cette affection. L'arrivée du vaccin contre la varicelle et, dans l'avenir, celui contre le zona permettra probablement de changer les données épidémiologiques. En attendant, la meilleure prise en charge continue de reposer sur la prescription précoce d'antiviraux et le traitement des douleurs pendant la phase aiguë, deux facteurs importants pour réduire le risque d'apparition de douleurs postzostériennes (DPZ).

The ophthalmic zoster is due to the reactivation of the varicella-zoster virus in the ophthalmic part of the trigeminal ganglion. This is an important cause of morbidity in elderly patients, because of inflammatory ocular complications that affect almost half of patients. It is also a cause of postherpetic neuralgia that can become disabling by their intensity and chronicity. The incidence of zoster is highly increased from the age of 60. The total risk of developing herpes zoster ophthalmicus in a lifetime is about 1 to 4%, but reaches nearly 50% in patients over 85 years old who have never been affected by the disease. The avaibility of the varicella vaccine to prevent chickenpox and in the future, the vaccine against shingles will probably change the epidemiological data. Meanwhile, the best management is still based on early prescription of antiviral drugs and the treatment of pain during the acute phase, two important factors in reducing the risk of developing postherpetic pain.