Daily tobacco consumption affects 62–77% of arrestees. Nicotine withdrawal symptoms may worsen the arrestee's condition during detention. Our objectives were to characterize the heaviness of smoking in arrestees and to evaluate their willingness to participate in a trial of nicotine replacement therapy (NRT) during detention.

We conducted a face-to-face survey among arrestees aged over 18years and considered fit to be detained. Data were collected about personal characteristics and their use of psychoactive substances. Smokers with a heaviness of smoking index (HIS: range 0–6) greater than or equal to 3 were considered highly dependent.

We included 1137 individuals (1075 men, 95%; median age: 27). Of them, 779 (69%) reported tobacco smoking, including 411 of 779 (53%) highly dependent smokers. A total of 87 of 411 highly dependent smokers (21%) agreed to participate in an NRT trial during custody, 313 refused, and 11 did not know. Highly dependent smokers smoked for a longer period of time than lowly dependent smokers. Previous use of NRT was more frequently reported by highly dependent smokers, although previous attempts to quit smoking were not different between highly dependent and lowly dependent smokers. Highly dependent smokers willing to participate in an NRT trial in custody had a greater desire to smoke at the time of medical examination, more often had a previous willingness to quit and used previously NRT compared to those who were not willing to participate.

This study highlights the high prevalence of nicotine dependence among arrestees. Administering NRT to nicotine-dependent arrestees may improve detention conditions.

La consommation quotidienne de tabac concerne 62 à 77 % des personnes en garde à vue. Les symptômes de sevrage nicotinique peuvent aggraver l’état de la personne gardée à vue. Nos objectifs étaient de caractériser l’importance du tabagisme chez les personnes en garde à vue et d’évaluer leur volonté de participer à un essai thérapeutique de substitution nicotinique en garde à vue.

Nous avons mené une enquête en face à face auprès de personnes gardées à vue âgées de plus de 18 ans et dont l’état de santé était compatible avec la garde à vue. Des données ont été collectées sur leurs caractéristiques personnelles et leur consommation de substances psychoactives. Les fumeurs dont l’indice de sévérité du tabagisme (compris entre 0 et 6) était supérieur ou égal à 3 étaient considérés comme très dépendants.

Nous avons inclus 1137 personnes (1075 hommes, 95 %; âge médian : 27). Parmi eux, 779 (69 %) ont déclaré fumer du tabac, dont 411 (53 %) étaient des fumeurs très dépendants. Au total, 87 des 411 fumeurs très dépendants (21 %) ont accepté de participer à un essai de substitution nicotinique au cours de la garde la vue, 313 ont refusé et 11 ne savaient pas. Les fumeurs fortement dépendants fumaient depuis plus longtemps que les fumeurs faiblement dépendants. L’utilisation antérieure de substituts nicotiniques était plus fréquemment rapportée par les fumeurs fortement dépendants, bien que les tentatives antérieures d’arrêt du tabac ne diffèrent pas entre les fumeurs fortement dépendants et les fumeurs faiblement dépendants. Les fumeurs très dépendants disposés à participer à un essai de substitution nicotinique en détention avaient davantage envie de fumer au moment de l’examen médical, avaient plus souvent une volonté préalable d’arrêter de fumer et utilisé auparavant des substituts nicotiniques que ceux qui n’étaient pas disposés à participer à l’essai.

Cette étude a mis en évidence la forte prévalence de la dépendance à la nicotine chez les personnes en garde à vue. L’administration de substituts nicotiniques aux personnes dépendantes à la nicotine pourrait améliorer leurs conditions de détention.