Entorse de la cheville chez l’enfant - 17/06/25
Ankle sprain in children
, B. IlharrebordeCet article a été publié dans un numéro de la revue, cliquez ici pour y accéder
Résumé |
Les entorses de cheville sont un des motifs récurrents de consultation en traumatologie pédiatrique. Le dogme qui stipule que l’entorse de cheville n’existe pas en pédiatrie et que seuls sont retrouvés des décollements épiphysaires est dorénavant révolu. Les atteintes ligamentaires existent bel et bien en pédiatrie. Les critères d’Ottawa peuvent être appliqués chez l’enfant afin d’éviter d’inutiles radiographies. Cependant, en cas de doute clinique, les clichés standard restent la référence. Les autres examens complémentaires sont rarement utiles dans le cadre de l’entorse aiguë. Ils sont en revanche très utiles en cas de fracture nécessitant une prise en charge chirurgicale, en cas d’évolution défavorable ou de complications. La prise en charge ne fait l’objet d’aucun consensus, mais le gold standard de l’immobilisation plâtrée tend à être remplacé par une immobilisation amovible et une mobilisation précoce. La reprise du sport doit être progressive. La rééducation, autrefois jugée inutile, peut être bénéfique en cas d’entorse vraie, d’appréhension ou de pratique du sport à haut niveau. Devant des entorses à répétition, un bilan complet doit être effectué à la recherche d’une instabilité posturale, d’une synostose du tarse ou d’une lésion ostéochondrale. L’algodystrophie n’est pas l’apanage des adultes et est plus fréquemment retrouvée en pédiatrie qu’on ne le pense, notamment chez les jeunes filles prépubères. L’entorse de cheville de l’enfant et de l’adolescent ne doit pas être prise à la légère et doit faire l’objet d’une prise en charge adaptée sans hésiter à avoir recours à des spécialistes.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Summary |
Ankle sprains are one of the recurring reasons for pediatric trauma consultation. The well known dogma that ankle sprain does not exist in pediatrics and that only epiphyseal fractures occur in children is now over. Ligament damage does exist in pediatrics. The Ottawa criteria can be applied in children to avoid unnecessary x-rays. However, in case of clinical doubt, standard x-rays remain the gold standard. Other exams are rarely useful in case of acute ankle sprain. On the other hand, they are very useful in case of fracture requiring surgical management, in case of unfavorable evolution or complications. There is no consensus on support, but the gold standard of immobilization with a cast tends to be replaced by removable immobilization and early mobilization. Return to work out must be gradual. Rehabilitation, once considered useless, can be beneficial in cases of real sprain, apprehension or high-level sport. In case of repeated sprains, a complete assessment must be made in search of postural instability, tarsus synostosis or an osteochondral lesion. Algodystrophy is not exclusive to adults and is more frequently encountered in pediatrics than thought before, especially in prepubertal girls. Ankle sprains of children and adolescents should not be considered lightly and should be managed carefully with the help of specialist physicians.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Entorse de cheville, Traumatologie pédiatrique, Fractures, Rééducation
Keywords : Ankle sprain, Paediatric traumatology, Fractures, Physiotherapy
Plan
Bienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
L’accès au texte intégral de cet article nécessite un abonnement.
Déjà abonné à cette revue ?
