Chez l’hémodialysé chronique, un dysfonctionnement de la thyroïde et une altération de l’axe hypophyso-gonadique ont été notés. Le but de notre étude est d’étudier le profil hormonal chez les hémodialysés chroniques de sexe masculin.

Il s’agit d’une étude transversale à visée descriptive et analytique menée au service de Néphrologie-hémodialyse, CHU Taher Sfar de Mahdia. Le dosage de la FSH, de la LH, de la prolactine, de la testostérone, de la TSH et de la FT4 a été réalisé à l’aide d’un analyseur COBAS^® e 411 (ROCHE).

Il s’agit de 50 hommes d’âge moyen de 53±18ans avec une ancienneté en hémodialyse de 62,06±48,30mois. Les moyennes de FSH, LH, prolactine, testostérone et PTH étaient respectivement 8,24±5,98UI/L, 12,99±5,68UI/L, 669,72±548,79mUI/L, 3,54±1,52ng/mL et 387,26±236,75pg/mL. Concernant le profil thyroïdien, 27 % du total des patients hémodialysés présentaient une hypothyroïdie biologique contre 73 % qui étaient en euthyroïdie biologique. L’analyse univariée a démontré que l’âge avancé (>50ans), le syndrome inflammatoire et la durée prolongée en hémodialyse étaient des facteurs de risque liés à l’hypothyroïdie biologique. Alors que l’ancienneté en hémodialyse, l’anémie et l’hyperparathyroïdie ont étaient incriminés dans les perturbations des hormones sexuelles.

Chez notre population masculine, la tendance à la diminution de la testostérone ainsi que l’augmentation des valeurs des gonadotrophines rejoignent les résultats de la littérature. Les facteurs incriminés dans ces perturbations hormonales rejoignent aussi celles retrouvées dans la littérature qui restent pauvres sur ce sujet.

Un dépistage systématique des perturbations du bilan hormonal qui sont souvent négligées chez l’hémodialysé chronique est primordial.