Endocardite infectieuse compliquée d’insuffisance rénale aiguë : à propos de huit cas - 16/09/15
Résumé |
Introduction |
L’atteinte rénale est une complication classique de l’endocardite infectieuse (EI) qui est souvent liée à une glomérulonéphrite par dépôt de complexes immuns. Elle aggrave le pronostic, l’évolution est grevée d’une morbi-mortalité élevée.
Patients et méthodes |
Étudier les caractéristiques cliniques biologiques et évolutives des patients atteints d’insuffisance rénale compliquant une (EI).
Méthodologie |
De l’année 2010 à 2014, 41 malades admis dans notre service pour une endocardite infectieuse dont 8 cas compliqués d’insuffisance rénale (IR aiguë).
Résultats |
L’âge moyen des malades est de 45ans avec des extrêmes (18 et 71ans), la majorité étant de sexe masculin (22 cas). L’endocardite infectieuse survenait sur des valvulopathies acquises aortiques (16), mitrales (14), valvulopathies mitroaortiques (3 cas), cardiopathies congénitales (4) sur une prothèse mécanique (2) sur pace maker (2), Les hémocultures sont souvent négatives avec une spécificité chez un patient où l’endocardite était d’origine brucellienne. L’insuffisance rénale était secondaire au traitement antibiotique (aminosides type gentamycine) chez 5 patients et qui a régressé à l’arrêt du traitement. Glomérulonéphrites post-infectieuses (GNAPI) chez 3 patients, qui a nécessité des séances d’épuration extra-rénale (EER) de 7jours chez le 1er patient, le 2e se fait toujours dialysé et l’évolution était fatale chez le 3e patient dialysé qui normalement devrait être opéré.
Discussion |
L’EI se complique souvent d’une IRA d’étiopathogénie diverse, la GNAPI a conduit à l’EER qui a évolué vers une insuffisance rénale chronique terminale chez un patient. Le retard du diagnostic chez ces patients (en moyenne de 4 semaines) ainsi que l’absence de chirurgie en urgence ont retentit sur le pronostic.
Conclusion |
La gravité de (EI) impose un diagnostic précoce afin d’éviter la morbidité liée à (IRA) qui est sous-estimée et qui doit être recherchée systématiquement car elle est souvent fatale en l’absence d’une prise en charge thérapeutique médico-chirurgicale.
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Vol 11 - N° 5
P. 351 - septembre 2015 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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