Une nouvelle mutation du gène HNF1B associant une maladie rénale et un diabète MODY5 - 16/09/15
Résumé |
Introduction |
L’hépatocyte nuclear factor 1 beta (HNF1B) joue un rôle important dans le développement embryonnaire, en particulier sur les plans rénal, pancréatique et urogénital. Le gène TFC2 codant pour HNF1B est situé sur le chromosome 17 en position 17d12. La présence de mutations hétérozygotes de HNF1B est associée à des anomalies morphologiques rénales variées (reins hyperéchogènes en période pré-natale, hypoplasie/dysplasie kystique, rein en fer à cheval…) et à un diabète monogénique MODY5. La gravité de la maladie est variable d’un individu à l’autre, allant d’une MRC modérée dans la 8e décennie à une dysplasie multikystique anténatale avec oligohydramnios et hypoplasie pancréatique.
Observation |
Un homme de 27ans est adressé en néphrologie pour une dégradation de la fonction rénale (créatinine=130μmol/L) dans un contexte d’hypoplasie rénale congénitale bilatérale. Il est également porteur d’un diabète depuis l’âge de 20ans traité par acarbose. La clairance de l’inuline montre un DFG à 55mL/min/1,73m2 associée à une micro-albuminurie à 59mg/L sans hématurie. L’échographie montre des petits reins (80mm à droite, 77mm à gauche), dédifférenciés et siège de quelques kystes infra-centimétriques. Le bilan étiologique ne retrouve pas de diabète de type 1 (auto-anticorps anti-îlots de Langerhans, anti-IA2 et anti-ZNT8 négatifs) et il n’existe pas de diabète familial. Devant la présence d’un diabète non insulinodépendant chez cet adulte jeune et d’une insuffisance rénale associée à des anomalies morphologiques, une étude du gène HNF1B est demandée permettant d’identifier une mutation faux-sens p.Met160Val localisée dans l’exon 2 du chromosome 17 à l’état hétérozygote.
Conclusion |
Une centaine de mutations du gène HNF1B ont été identifiées comprenant des délétions (34 %), des mutations faux-sens (31 %), des insertions (15 %) ou encore des mutations non sens (11 %). Cette mutation p.Met160Val n’a jamais encore été décrite, mais il existe un faisceau d’arguments en faveur de sa pathogénicité sur le plan rénal. Une enquête familiale est en cours.
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Vol 11 - N° 5
P. 355 - septembre 2015 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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