Connaissance des aspects législatifs de la greffe rénale à partir d’un donneur cadavérique : enquête auprès du personnel du CHU - 16/09/15
Résumé |
Introduction |
L’initiation de la greffe rénale au Maroc a soulevé de nombreuses questions juridiques la faisant apparaître complexe dans sa pratique médicale.
Patients et méthodes |
Nous avons réalisé une enquête au cours de la journée mondiale du don d’organes à travers laquelle nous avons cherché à évaluer la connaissance de la loi relative au don d’organes par les différents acteurs hospitaliers exerçant au CHU et à les informer sur cette disposition dans le but d’alimenter une réflexion aidant à une prise de décision face au don de rein.
Résultats |
Nous avons interrogé 382 personnes dont 26,7 % sont des administrateurs, 25,4 % sont des étudiants en médecine, 24,3 % sont des médecins et 23,6 % sont des infirmiers. L’âge moyen était de 28,2±7,7ans, 58,4 % sont des femmes et 41,6 % sont des hommes. Seulement 17,8 % des personnes interrogées refuseront de donner leur rein après la mort encéphalique. Leur principal motif de refus serait l’atteinte à l’intégrité du corps humain (14,9 % des cas), 7,1 % étaient déjà inscrits sur le registre d’acceptation de don de rein alors que 91,6 % ne sont encore inscrits sur aucun registre. 71,7 % des interrogées n’ont pas eu connaissance de la loi relative au don d’organes et des tissus autorisant le prélèvement du rein sur une personne en état de mort cérébrale selon 42 % des cas alors que 39,4 % des cas ne savaient pas la position de cette loi vis-à-vis d’un tel prélèvement. 53,7 % des cas ignoraient si l’importation et/ou l’exportation du rein est légalement interdite ou autorisée. Au total, 252 répondants affirment que la famille du donneur ne peut recevoir aucune compensation alors que 24 sujets pensent qu’une compensation étatique est nécessaire. Aucune rencontre entre la famille du donneur et le receveur du rein ne peut être envisagée selon 36 % des personnes interrogées.
Discussion |
Malgré la méconnaissance de la loi relative au don, au prélèvement et à la transplantation d’organes et des tissus, plus de 82 % des interviewés accepteront de donner leur rein après la mort cérébrale. Leur réticence à s’inscrire sur le registre d’acceptation de don d’organes est due essentiellement au manque d’information.
Conclusion |
L’organisation des compagnes d’information sur le don de rein augmentera considérablement la proportion des donneurs marocains potentiels.
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Vol 11 - N° 5
P. 426 - septembre 2015 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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