Le surpoids est associé à une progression plus rapide de la maladie rénale chronique - 16/09/15
Résumé |
Introduction |
L’obésité et le surpoids sont fréquents chez les patients souffrant de maladie rénale chronique (MRC), mais la littérature est discordante sur la relation entre progression de la MRC et IMC. Nous avons examiné la base de données de notre réseau de prise en charge de l’insuffisance rénale chronique afin d’étudier la progression de la MRC selon l’IMC.
Patients et méthodes |
Notre analyse a été réalisée à partir des patients de notre réseau de soin. L’ensemble des patients pour lesquels nous disposions d’au moins 2 dosages de créatininémie espacés de 6 mois ou plus ont été inclus. Les paramètres démographiques standard, la créatininémie, le DFG calculé par MDRD et les principales comorbidités ont été recueillis. La décroissance du DFG a été comparée entre les 3 groupes d’IMC avec un modèle mixte.
Résultats |
Au total, 1221 patients ont été inclus, avec un suivi maximal de 8ans. Quarante-quatre pour cent avaient un IMC inférieur à 25kg/m2 (groupe normopoids), 36 % avaient un IMC compris entre 25 et 30kg/m2 (groupe surpoids) et 20 % avaient un IMC supérieur à 30kg/m2 (groupe surpoids). Il y avait 53 % d’hommes, l’âge moyen était de 64ans, 11 % des patients étaient diabétiques. Cinquante-six pour cent des patients avaient une maladie rénale de stade III, 20 % de stade IV et 2,8 % de stade V (dialysés et greffés exclus). La décroissance du DFG était significativement plus faible dans le groupe normopoids (−0,2mL/min/an) par rapport au groupe surpoids (−0,8mL/min/an ; p<0,015) et obésité (−1,1mL/min/an ; p<0,001). En prenant en compte le diabète, les conclusions restent similaires, il n’y a pas de différence de décroissance du DFG pour les diabétiques/non-diabétiques en fonction de l’IMC.
Discussion |
Notre étude retrouve une progression plus rapide de la MRC chez les patients en surpoids ou obèses, indépendamment de la présence d’un diabète. Dans la littérature, plusieurs études ont retrouvé des résultats similaires, mais d’autres considéraient l’obésité comme un facteur protecteur. Cette relation a été surtout étudiée chez les patients Nord-Américains ou asiatiques, ce qui peut expliquer les résultats discordants.
Conclusion |
L’obésité et le surpoids sont associés à une progression plus rapide de la MRC, indépendamment du diabète, chez les patients suivis dans un réseau de soin.
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Vol 11 - N° 5
P. 439-440 - septembre 2015 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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