Est-il logique de prescrire dans le volume cible prévisionnel pour une tumeur pulmonaire ? - 29/09/15
Résumé |
Objectifs |
En raison de la faible densité des poumons par comparaison à celle de la tumeur, prescrire dans le volume cible prévisionnel dans cet organe entraîne une hétérogénéité de la distribution de dose, même avec des calculs avec le code Monte-Carlo.
Matériels et méthodes |
Des tumeurs sphériques ont été modélisées dans le code Monte-Carlo EGSnrc avec un modèle de CyberKnife®. L’influence des densités pulmonaire et tumorale, ainsi que des tailles de la tumeur et du collimateur a été évaluée en fonction de la marge de volume cible prévisionnel choisie. Les histogrammes dose–volume, ainsi que les histogrammes dose–masse ont été tracés. La dose réellement reçue par le volume tumoral macroscopique en fonction des différentes marges de volume cible prévisionnel a été analysée, en fonction de la prescription : 95 % ou 50 % du volume cible prévisionnel.
Résultats |
Le facteur prédominant est la densité pulmonaire. En prescrivant dans 95 % du volume cible prévisionnel, la dose délivrée au volume tumoral macroscopique augmente, cela de manière plus conséquente lorsque la marge du volume cible prévisionnel augmente. La prescription dans 50 % du volume cible prévisionnel ne peut être utilisée que pour des tumeurs de taille supérieure à 50mm. L’histogrammes dose–masse permet de s’affranchir de l’influence de la densité pulmonaire et réduit la différence de dose entre les volumes tumoraux macroscopiques des volumes cibles prévisionnels de différentes marges, mais uniquement pour des tumeurs de taille supérieure à 20mm.
Conclusion |
La marge du volume cible prévisionnel dans les poumons doit être vue comme la fuite utilisée sur les faisceaux tangentiels de traitement du cancer du sein : nous ne prescrivons pas dans l’air, donc nous ne devons pas prescrire dans une zone de faible densité (variable) comme le poumon. Dans les poumons, il n’est pas juste de prescrire dans le volume cible prévisionnel, car la dose réellement reçue par la tumeur ne correspond pas à celle prescrite. Une prescription dans 50 % du volume tumoral macroscopique est plus adaptée et plus cohérente avec celle réellement délivrée à la tumeur.
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Vol 19 - N° 6-7
P. 649 - octobre 2015 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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