Suivi à long terme après radiothérapie avec modulation d’intensité des cancers du canal anal localement évolués : survie et toxicité tardive - 29/09/15
Résumé |
Objectifs |
Évaluer le devenir à long-terme de patients atteints d’un carcinome du canal anal traité par irradiation conformationnelle avec modulation d’intensité (RCMI).
Patients et méthodes |
Entre août 2007 et janvier 2011, 39 patients atteints d’un carcinome épidermoïde du canal anal non métastatique ont reçu une RCMI. L’irradiation a délivré 45Gy en 25 fractions de 1,8Gy et cinq semaines, dans la tumeur initiale et les aires ganglionnaires à risque pelviennes et inguinales (premier volume cible prévisionnel, PTV1). Un boost de 14,4 à 20Gy a ensuite été délivré dans la tumeur initiale (deuxième volume cible prévisionnel, PTV2) par fractions de 1,8 à 2Gy. Les premier et deuxième volumes cibles prévisionnels ont été traités de manière continue et sans boost intégré. Une chimiothérapie concomitante par 5-fluoro-uracile et mitomycine-C ou 5-fluoro-uracile et cisplatine a été ajoutée si la tumeur était localement évoluée. Le recueil de la toxicité a été effectué avec l’échelle Common Terminology Criteria for Adverse Events V4.0.
Résultats |
Les dossiers de 31 femmes et 8 hommes ont été analysés. Les tumeurs étaient de stades I, II, III et IV chez respectivement 2, 7, 27 et 2 patients. L’âge médian était de 59ans (38–85ans). Trois patients étaient infectés par le virus de l’immunodéficience humaine ou atteints d’un syndrome d’immunodéficience acquise (sida). La radiothérapie seule ou avec chimiothérapie concomitante a été délivrée chez respectivement six (15 %) et 33 (85 %) patients. Après un suivi médian de 66 mois, (indice de confiance à 95 % : 62–73), soit 5,5ans, aucune toxicité tardive de grade 4 n’a été observée. Une toxicité vaginale de grade 3 a été retrouvée chez une patiente et 24 patients (77 %) souffraient d’une toxicité de grade 1, une incontinence anale, des troubles intestinaux, urinaires ou cutanés. La probabilité de survie globale à 5ans était de 79 % [62,6–89,0], celle de survie sans récidive de 69 % [51,3–80,9] et celle de survie sans colostomie de 77 % [58,1–87,8].
Conclusion |
La RCMI est efficace et bien tolérée sur le long terme. Une cohorte d’environ 200 patients est en cours d’analyse afin de conforter ces résultats.
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Vol 19 - N° 6-7
P. 668 - octobre 2015 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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