La sévérité de la dysplasie de trochlée fémorale influence-t-elle l’évolution d’une instabilité patellaire traitée par reconstruction du ligament fémoro-patellaire médial et transfert de la tubérosité tibiale antérieure ? - 06/10/15
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Résumé |
Introduction |
La reconstruction du ligament fémoro-patellaire médial (MPFL) associée à une transposition de la tubérosité tibiale antérieure (TTTA) est recommandée pour traiter l’instabilité fémoro-patellaire objective (IRO). Son efficacité n’est pas connue avec précision lorsqu’elle s’adresse à une dysplasie trochléenne avec éperon. Une étude cas témoin a été menée sur une population d’IRO comparant un groupe de dysplasie de trochlée sans éperon (SE) et un groupe avec éperon (AE) pour mesurer l’influence de la dysplasie de trochlée sur : 1) la stabilité fémoro-patellaire ; 2) les résultats fonctionnels et les complications ; 3) le statut du cartilage fémoro-patellaire en IRM.
Hypothèse |
La dysplasie de trochlée avec éperon n’influence pas les résultats d’une IRO traitée par reconstruction du MPFL et TTTA.
Matériel et méthodes |
Vingt-huit genoux (26 patients) souffrant d’IRO ont été analysés rétrospectivement et séparés en 2 groupes de 14 genoux selon l’existence (AE) ou non (SE) d’un éperon sus-trochléen. Les 28 genoux ont eu une TTTA et une reconstruction du MPFL par autogreffe du semi-tendineux. L’évaluation des résultats comportait l’analyse des scores fonctionnels Lillois et IKDC, et l’analyse de l’état cartilagineux par IRM au dernier recul.
Résultats |
Au recul moyen de 24 mois (12–52 mois), il n’existait aucune récidive de luxation. Les scores IKDC et Lillois étaient améliorés dans les 2 groupes, mais de manière significative uniquement pour le score IKDC dans le groupe SE (gain de 21,3±16) et dans le groupe AE (gain de 18,1±14) (p=0,01). Les scores IKDC au recul étaient meilleurs dans le groupe SE (79±19 [21–92]) que dans le groupe AE (68±13 [35–84]) (p=0,012). Aucune différence n’était retrouvée sur les gains moyens (p=0,492), ni sur les valeurs moyennes du score Lillois (p=0,381). Le groupe AE avait plus de lésions cartilagineuses (n=14/14 genoux, avec n=12/14 lésions de grade 2 ou plus) que le groupe SE (n=9/14 genoux, toutes de grade 2 ou moins).
Conclusion |
La reconstruction du MPFL et TTTA pour traiter l’IRO permet d’assurer à court terme une bonne stabilité patellaire indépendamment du degré de dysplasie trochléenne. Cependant, le résultat et les gains fonctionnels sur l’IKDC sont moins bons en cas de dysplasie avec éperon. Ceci est probablement dû à l’existence de lésions cartilagineuses observées plus fréquemment en pré- et postopératoire dans ce groupe, ce d’autant qu’il n’y avait pas de différence pour le score Lillois, qui privilégie l’item stabilité.
Niveau de preuve |
Niveau III, étude cas témoins rétrospective.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Genou, Instabilité patellaire, Dysplasie trochléenne, Ligament fémoro-patellaire médial, Transposition tubérosité tibiale antérieure
Plan
☆ | Ne pas utiliser, pour citation, la référence française de cet article, mais celle de l’article original paru dans Orthopaedics & Traumatology: Surgery & Research, en utilisant le DOI ci-dessus. |
Vol 101 - N° 6
P. 452-457 - octobre 2015 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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