S'abonner

Traitement du mycosis fongoïde par photothérapie dynamique : étude rétrospective de 24 cas - 27/11/15

Doi : 10.1016/j.annder.2015.10.061 
C. Barrachin , A. Debu, A. Du Tanh, C. Girard, D. Labau, A. Kolonte, B. Guillot, O. Dereure
 CHU Saint-Éloi, service de dermatologie, Montpellier, France 

Auteur correspondant.

Bienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
L’accès au texte intégral de cet article nécessite un abonnement.

pages 2
Iconographies 0
Vidéos 0
Autres 0

Résumé

Introduction

La photothérapie dynamique (PTD) a montré son intérêt dans le traitement du mycosis fongoïde (MF) dans plusieurs cas isolés et des petites séries. Cette technique n’est toutefois pas standardisée et les données de la littérature sont difficilement comparables. Les paramètres techniques et le ratio efficacité/tolérance de ce traitement ont été évalués sur une série rétrospective monocentrique de MF sur les 5 dernières années.

Matériel et méthodes

Tous les patients atteints de MF à un stade précoce et traités par PTD dans notre centre entre 2010 à 2015 ont été inclus. Le traitement a consisté en une application de méthylaminolévulinate (MAL) (Metvixia®) sous occlusion sur les lésions cibles pendant 3heures suivie d’une illumination par une lumière visible rouge (37J/cm2), traitement répété selon un nombre variable de séances. Les critères de jugement ont inclus : efficacité jugée sur les résultats à court terme : réponse complète (RC), réponse partielle (RP) définie comme une diminution significative de l’infiltration et/ou de la taille de la lésion ou réponse non satisfaisante, et à moyen terme (à 1an) et tolérance immédiate.

Résultats

Au total 24 patients atteints de MF de stade précoce (Ia ou Ib) ont été inclus et 46 plaques ont été traitées. En moyenne, 3 séances de PTD ont été effectuées à 3semaines d’intervalle. Les résultats ont été les suivants : 37 % de RC, 46 % de RP (soit 83 % de réponse) et 17 % d’échec. L’efficacité à moyen terme n’a pu être évaluée que chez 10/24 patients (1 perdu de vue, 6 sans aucune efficacité et 7 où PTD datait de moins de 2 mois lors de l’évaluation) avec 70 % de récidive vs 30 % de maintien du résultat à 1an. Concernant la tolérance immédiate, l’EVA était supérieure à 5 chez 33 % des patients.

Discussion

Cette étude représente la plus grande série de MF traités par PTD. Nos résultats sont sensiblement meilleurs que les 1er cas traités avec l’acide aminolévulinique (ALA), moins efficace que le Metvixia®. Le MAL pénètre plus profondément dans les tissus permettant une efficacité y compris sur les lésions infiltrées. L’efficacité est nette (>80 %) et semble similaire sur zones photo-exposées ou non. Le taux de récidive à 1an semble toutefois assez élevé ce qui laisse présager que la PTD est un traitement surtout suspensif, comme la photothérapie en général dans cette indication. Par ailleurs, elle n’a pas d’action sur l’évolution globale. La tolérance immédiate est souvent difficile nécessitant des mesures antalgiques adaptées.

Conclusion

La PTD apparaît globalement comme une option thérapeutique intéressante dans les MF précoces surtout en cas de plaque isolée, de lésions peu nombreuses ou encore sur des zones « bastion ». Cette technique n’est toutefois pas codifiée en termes de nombres de séances et d’intervalle entre les séances.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

Mots clés : Lymphome cutané T, Mycosis fongoïde, Photothérapie dynamique


Plan


© 2015  Publié par Elsevier Masson SAS.
Ajouter à ma bibliothèque Retirer de ma bibliothèque Imprimer
Export

    Export citations

  • Fichier

  • Contenu

Vol 142 - N° 12S

P. S451-S452 - décembre 2015 Retour au numéro
Article précédent Article précédent
  • Caractérisation morphologique, phénotypique et moléculaire des infiltrats cutanés survenant au cours du lymphome T angio-immunoblastique : mise en évidence de la mutation RHOA p.G17 V in situ
  • A. Leclaire Alirkilicarslan, A. Dupuy, A. Pujals, M. Parrens, B. Vergier, M.-H. Delfau, S. Oro, C. Haioun, M. Beylot-Barry, J.-P. Merlio, P. Gaulard, N. Ortonne
| Article suivant Article suivant
  • Des biomarqueurs sanguins de syndrome de Sézary peuvent être exprimés au cours du mycosis fongoïde érythrodermique
  • C. Hurabielle, L. Michel, C. Ram-Wolff, M. Battistella, F. Jean-Louis, M. Beylot-Barry, M. d’Incan, A. Bensussan, M. Bagot

Bienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
L’accès au texte intégral de cet article nécessite un abonnement.

Bienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
L’achat d’article à l’unité est indisponible à l’heure actuelle.

Déjà abonné à cette revue ?

Mon compte


Plateformes Elsevier Masson

Déclaration CNIL

EM-CONSULTE.COM est déclaré à la CNIL, déclaration n° 1286925.

En application de la loi nº78-17 du 6 janvier 1978 relative à l'informatique, aux fichiers et aux libertés, vous disposez des droits d'opposition (art.26 de la loi), d'accès (art.34 à 38 de la loi), et de rectification (art.36 de la loi) des données vous concernant. Ainsi, vous pouvez exiger que soient rectifiées, complétées, clarifiées, mises à jour ou effacées les informations vous concernant qui sont inexactes, incomplètes, équivoques, périmées ou dont la collecte ou l'utilisation ou la conservation est interdite.
Les informations personnelles concernant les visiteurs de notre site, y compris leur identité, sont confidentielles.
Le responsable du site s'engage sur l'honneur à respecter les conditions légales de confidentialité applicables en France et à ne pas divulguer ces informations à des tiers.


Tout le contenu de ce site: Copyright © 2024 Elsevier, ses concédants de licence et ses contributeurs. Tout les droits sont réservés, y compris ceux relatifs à l'exploration de textes et de données, a la formation en IA et aux technologies similaires. Pour tout contenu en libre accès, les conditions de licence Creative Commons s'appliquent.