Les pneumopathies interstitielles diffuses constituent un groupe de pathologies fréquentes en pneumologie, leur expression clinique riche à la fois thoracique et extra-thoracique les rend parmi les maladies les plus invalidantes. Nous nous intéressons dans ce travail à la répercussion et au retentissement psychique et social des PID.

Nous avons mené une étude prospective multicentrique au sein de l’hôpital militaire et l’hôpital Moulay Youssef à Rabat intéressant 40 patients atteints de pneumopathies interstitielles diffuses. L’analyse du retentissement psychique a été basée sur le questionnaire d’anxiété et de dépression (HAD), et le questionnaire de dépression de Pichot.

Parmi les 40 patients (31 femmes et 9 hommes), l’âge moyen était de 50±10ans, la symptomatologie était dominée par la toux sèche et la dyspnée. Quatre vingt pour cent des patients avaient un score mmRc à 3. La pathologie interstitielle dominante était la sarcoïdose type 2. La qualité de sommeil était perturbée chez 51 % des cas. Soixante-dix pour cent des cas avait un score de HAD supérieur à 19, et un score de Pichot supérieur à 10/13. Les 30 % restants avaient un score de HAD entre 7 et 13, et un score de Pichot ne dépassant pas 8.

Les symptômes dépressifs sont fréquents lors des pneumopathies infiltrantes diffuses, ils sont liés au degré de la dyspnée et à la qualité du sommeil. L’état psychique du patient au début de la maladie conditionne sa répercussion psychosociale ultérieurement [1 Respirology 2012 ;  17 (3) : 525-532

Cliquez ici pour aller à la section Références]. La prise en charge psychologique doit être une partie intégrante du traitement des PID [2 N Am J Med Sci. 2014 ;  6 (6) : 240-249

Cliquez ici pour aller à la section Références].