Difficultés diagnostiques de l’insuffisance coronaire chez les patients porteurs d’une broncho-pneumopathie chronique obstructive - 21/12/15
Résumé |
Introduction |
L’insuffisance coronaire (IC) et la broncho-pneumopathie chronique obstructive (BPCO) sont fréquemment associées. L’impossibilité à réaliser des efforts importants chez les BPCO peut masquer les signes fonctionnels de l’IC retardant ainsi son diagnostic difficile. L’objectif de notre étude est de dégager les difficultés diagnostiques de l’IC chez les patients BPCO.
Méthodes |
Il s’agit d’une étude prospective observationnelle réalisée entre le 1er janvier et le 31 décembre 2014 ayant inclus tous les patients hospitalisés pour décompensation de BPCO et présentant une suspicion d’IC.
Résultats |
Trente patients de genre masculin ayant un âge moyen de 70,9±6,2ans ont été inclus. Tous nos patients sont tabagiques avec une consommation moyenne de 25PA. La BPCO a été modérée dans 60 % des cas et sévère dans 40 %. L’IC se traduisait surtout par des dyspnées ou des blockpnées d’efforts. Les douleurs angineuses étaient souvent absentes et uniquement 5 % des patients avaient des douleurs thoraciques non équivoque. Les signes cliniques d’insuffisance ventriculaire gauche et/ou droite ont été présents chez 14 % des patients. L’électrocardiogramme a montré des signes d’ischémie myocardique dans 30 % des cas, une tachycardie dans 45 % des cas et une arythmie chez 12 % des patients. Les enzymes myocardiques ont été élevées chez 30 % des patients. L’échocardiographie a montré des troubles localisés de la cinétique segmentaire dans 10 % des cas. Aucun patient n’a été capable de faire une épreuve d’effort en raison de la dyspnée. Scintigraphie myocardique et l’échocardiographie de stress étaient positives dans 30 % des cas. Ces patients ont eu une dilatation coronaire avec pose de stent.
Conclusion |
Le diagnostic d’IC est souvent difficile chez les patients BPCO en raison d’une symptomatologie latente et la difficulté à réaliser les tests à l’effort. Par conséquent, de nouvelles méthodes de diagnostic non invasives et un suivi attentif peuvent être plus appropriées chez ces patients.
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Vol 33 - N° S
P. A200-A201 - janvier 2016 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.