Le contrôle de l’environnement est une étape essentielle dans le traitement des allergies respiratoires. Les expositions des milieux intérieurs occupent une place capitale dans le déclenchement et l’entretien de cette pathologie.

Afin d’évaluer l’importance de l’exposition de l’intérieur. Nous proposons une étude rétrospective concernant 94 patients suivis à la consultation d’allergologie au service des maladies respiratoires du CHU Ibn Rochd de Casablanca entre janvier et décembre 2014.

La moyenne d’âge est de 33ans avec 75 % de femmes. Trente et un pour cent des patients sont des femmes au foyer. L’atopie familiale est présente dans 58 % des cas. Les symptômes dominants sont la dyspnée sifflante dans 82 % des cas et les signes de rhinite dans 71 % des cas. Le principal facteur déclenchant est la poussière de maison dans 90 % des cas. Les expositions les plus retrouvées sont les expositions domiciliaires dans 64 % des cas dominées par la poussière de maison, suivie des détergents et produits de ménage dans 20 % des cas, la fumée de tabac dans 18 % des cas, les moisissures dans 15 % des cas et les animaux domestiques dans 6,5 % des cas. On note aussi dans les contaminants domiciliaires, les blattes, dans 3,2 % des cas ainsi que les pesticides, les plantes de décoration. Les tests cutanés montrent une sensibilisation aux DP dans 24 % des cas, DF dans 23 % des cas, Blomia dans 17 % des cas et association des trois dans 17 % des cas. Une sensibilisation aux animaux domestiques est présente dans 7 % des cas, à l’aspergillus et aux blattes dans 2 % des cas chacun et à l’Alternaria dans 1 % des cas. L’asthme est retrouvé dans 84 % des cas une rhinite dans 90 % des cas et l’association des deux dans 68 % des cas.

On note la présence considérable des aéro-contaminants du milieu intérieur des patients atteints d’allergies respiratoires ce qui montre l’importance de la modification et du contrôle de l’environnement domiciliaire dans la prise en charge de cette population.