Évaluer la qualité de la décision médicale partagée au cours de la rencontre soignant-soigné : une revue systématique des outils - 26/02/16
Résumé |
Guidant universitaire : Dr Nathalie Thilly (n.thilly@chu-nancy.fr), service épidémiologie et évaluation cliniques, CHU de Nancy, allée du Morvan, 54500 Vandoeuvre-lès-Nancy.
Maître de stage : Dr Leïla Moret (leila.moret@chu-nantes.fr), CHU de Nantes, pôle hospitalo-universitaire 11, hôpital Saint-Jacques, 85, rue Saint-Jacques, 44093 Nantes cedex 1.
État de la question |
Le concept de décision médicale partagée (DMP) se développe depuis les années 1990 dans de nombreux pays. Fondé sur les principes de respect et d’autonomie, son enjeu principal est l’amélioration de la participation du patient qui le souhaite aux décisions concernant sa santé. Ànotre connaissance, il n’existe qu’un seul outil d’évaluation de la DMP validé en français, et ne mesurant pas l’ensemble des éléments de la DMP. L’objectif était d’identifier les outils d’évaluation de la DMP existant et validés, afin de déterminer lesquels pourraient être adaptés au contexte français.
Matériel et méthodes |
Une recherche bibliographique électronique sur les bases de données Pubmed et Psycinfo a été conduite de 2010 à 2014 afin de réaliser une revue systématique. Les études étaient incluses si l’objectif principal de l’article était le développement et la validation psychométrique d’un outil de mesure de la DMP, non spécifique à une pathologie ou une situation particulière, en anglais, français et espagnol. Le modèle intégratif de Makoul et Clayman a été utilisé pour décrire les outils identifiés, à l’aide de ses neuf éléments.
Résultats |
Dix-neuf études ont été incluses. Sept nouveaux outils ont été publiés depuis la dernière revue systématique de Scholl en 2011. Les résultats montrent que l’approche multi-évaluateur est de plus en plus utilisée, combinant les points de vue du patient, du professionnel de santé, et parfois d’un observateur externe. Les cadres conceptuels sur lesquels s’appuyait le développement des sept nouveaux outils étaient variés. Aucun outil identifié n’évaluait les neuf éléments essentiels du modèle de Makoul. Cependant, trois des neuf éléments étaient systématiquement mesurés dans chacun des nouveaux outils : « définir/expliquer le problème », « valeurs/préférences du patient », et « vérifier/clarifier la compréhension ».
Conclusion |
Nous avons identifié plusieurs outils potentiellement intéressants pour le contexte français, qui pourraient couvrir l’ensemble des éléments du modèle de Makoul. La prochaine étape consistera au développement d’un instrument français basé sur ces outils.
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Vol 64 - N° 1
P. 47 - février 2016 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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