Quel outil de dépistage du SAHOS dans le cadre du bilan de chirurgie bariatrique ? Oxymétrie nocturne comparée à la polysomnographie - 05/03/16
Résumé |
Objectif |
L’obésité morbide est de plus en plus fréquente, une des traitements est la chirurgie bariatrique. L’HAS recommande en préopératoire la recherche d’un SAHOS. L’examen de référence est la polysomnographie. Le coût, l’exigence d’une expertise technique, et l’accessibilité au diagnostic de cet examen, nous ont amené à chercher un autre moyen de dépistage. Le but de notre étude est de comparer l’oxymétrie nocturne à la polysomnographie, de manière prospective, dans le dépistage du SAHOS, en préopératoire de la chirurgie bariatrique.
Méthodes |
Au cours d’une nuit d’hospitalisation, nous avons réalisé une polysomnographie couplée à une oxymétrie nocturne. L’IAH était comparé à l’index de désaturation, défini par nombre de désaturations (chute de la courbe de la saturation en oxygène de 3 % ou de 4 % par rapport à la ligne de base, pendant 10 secondes) par heure d’enregistrement.
Résultats |
Nous avons inclus 35 patients dont l’âge moyen était de 39,1ans et l’IMC moyen de 46,4kg/m2. La prévalence du SAHOS (IAH≥5/h) était de 91,4 %. L’oxymétrie avec un seuil de désaturation fixé à 3 % présentait une sensibilité, une spécificité, une valeur prédictive positive et négative, de respectivement 90,6 %, 66,6 %, 96,7 %, et 40 %, pour un IAH fixé à 5/h.
Conclusion |
L’index de désaturation sur l’oxymétrie sous estime l’IAH pour plusieurs raisons (durée d’enregistrement supérieure au temps de sommeil total, apnées non désaturantes). L’oxymétrie nocturne ne semble pas être un bon moyen en dépistage du SAHOS dans une population d’obèses candidats à la chirurgie bariatrique.
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Vol 13 - N° 1
P. 42 - janvier 2016 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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