Le diabète de type 1 peut constituer chez l'adolescent un frein à sa réalisation personnelle par les contraintes thérapeutiques imposées. Nous avons accompagné des adolescents diabétiques sur une « journée ensemble », au cours de laquelle nous avons concilié hors des murs de notre établissement, éducation thérapeutique (ETP) et activités ludiques.

Nous avons formé 2 groupes de 9 adolescents diabétiques : 7 garçons et 11 filles, de 11,5 à 17,5 ans, sous pompe externe (9) ou multi-injections (9), dont la durée de diabète variait de 1 à 14 ans. Tous ont bénéficié d'un diagnostic éducatif individuel concernant les conduites thérapeutiques ciblées, les freins liés au diabète, les attentes de cette journée et les objectifs. Le programme d'ETP a été conçu avec les adolescents par l'équipe soignante. Les différents ateliers extérieurs ont comporté des exercices éducatifs simples. L'évaluation a été réalisée en fin de journée (avec questionnaire de satisfaction) ; un retour a été réalisé ensuite avec les parents. Une auto-évaluation a également été réalisée par l'équipe éducative.

Le diagnostic éducatif a évalué les conduites individuelles en situation (contrôles de glycémies, prise de collation, adaptation de l'insuline dans différentes situations : sport, repas, goûter) et les différents freins rencontrés (hypoglycémies, cathéters,…). Au cours de la journée, les glycémies ont été réalisées, les doses d'insuline et les corrections discutées. 3 hypoglycémies ont été resucrées sans problème. Aucune hyperglycémie cétosique n'a été notée. Les difficultés ont été repérées par une question posée à chacun : elles sont essentiellement représentées par la réalisation des glycémies capillaires et les cathéters de pompe. Les réponses aux questionnaires de satisfaction traduisent le plaisir pris par les adolescents, partagé par l'équipe éducative dont l'autoévaluation a retenu des points positifs(enthousiasme de l'équipe, relation créée avec les adolescents) et négatifs (programme éducatif dense).

Notre expérience d'ETP hors les murs après d'adolescents diabétiques de type 1 a permis l'identification d'éléments de traitement et le partage d'expériences avec la mise en commun du vécu. Elle a facilité l'échange et la relation de confiance favorables à toute action éducative avec les soignants.