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Le médecin vasculaire peut-il sensibiliser ses patients aux directives anticipées sur la fin de vie ? - 05/05/16

Doi : 10.1016/j.jmv.2016.03.006 
H. Sanson , P. Priollet
 Service de médecine vasculaire, groupe hospitalier Paris Saint-Joseph, 185, rue Raymond-Losserand, 75674 Paris cedex 14, France 

Auteur correspondant.

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Résumé

Introduction

La loi du 22 avril 2005 prévoyait la possibilité de rédiger des directives anticipées (DA). Ce droit est peu connu et peu utilisé. Dans le cadre du nouveau projet de loi présenté en 2015, la Haute Autorité de santé (HAS) recommandait aux médecins, toutes spécialités confondues, d’aborder le sujet, en consultation notamment.

Objectifs

Évaluer la possibilité pour un médecin vasculaire d’aborder le sujet des DA au sein d’une consultation non sélectionnée.

Méthode

Étude exploratoire, prospective, monocentrique, non interventionnelle. Ont été inclus les patients consécutifs consultant un médecin vasculaire libéral. Les critères de non-inclusion étaient : primo-consultants, mineurs, patients auxquels il était inadapté de parler du sujet.

Résultats

Entre le 27 juillet et le 23 septembre 2015, 159 patients consécutifs ont été examinés. Cinquante-cinq primo-consultants et 4 patients inaptes à l’entretien n’ont pas été inclus. Au total, 100 patients ont été interrogés. Aucun d’eux n’a refusé d’aborder le sujet. La population était majoritairement féminine (63 %), âgée en moyenne de 67 ans (23–97). Les diagnostics principaux étaient représentatifs d’une consultation de médecine vasculaire : thrombose veineuse profonde (20 %), artériopathie des membres inférieurs (15 %), varices (11 %), lymphœdème (11 %), ulcères de jambe (9 %). Treize pour cent des patients avaient un antécédent de cancer. La moitié des malades était suivie depuis plus de 10 ans. Le temps moyen nécessaire pour aborder le sujet était de 12minutes (5–40). Seuls 22 % des patients déclaraient connaître les DA. Une fois informés, 78 % souhaitaient les rédiger : avec un médecin (36 %), avec un médecin et un proche (42 %). Soixante-treize pour cent des consultants estimaient qu’aborder les DA renforçait le lien de confiance médecin–patient.

Conclusion

Il paraît possible d’aborder le sujet des DA comme le recommande la HAS, en médecine vasculaire de ville. La démarche est bien perçue par les patients, mais impose un temps additionnel de consultation non négligeable. Le renforcement de la relation médecin–patient suggéré ici devra être confirmé par une étude qualitative.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

Summary

Introduction

In France, the Leonetti law, adopted on April 22, 2005, stipulates the regulations concerning advanced directives. This is a patient's right that is not well known and rarely applied. In 2015, a new law project was thus presented in which the French National Authority for Health recommended that doctors, including all specialists, bring up the subject, especially during consultation.

Objectives

To evaluate the vascular specialist's possibility to mention the topic of advanced directives during consultations.

Method

A single and non-interventional prospective study conducted with the help of patients who consulted a private practitioner vascular specialist: recurrent patients regularly consulting a private practitioner vascular specialist were included. First-time consultants, minors and patients to whom it was not adapted to speak about the subject were not included.

Results

Between July 27 and September 23, 2015, 159 consecutive patients were examined. Fifty-five first-time consultants and four patients for whom the interview was unsuitable were excluded. In all, 100 patients were questioned. None of them refused to talk about the subject. Women made up a majority of the population (63 %) with an average age of 67 years (23–97). The principal diagnostics were common to vascular medicine consultations: deep vein thrombosis (20 %), peripheral arterial disease (15 %), varicose veins (11 %), lymphedema (11 %) and leg ulcers (9 %). Thirteen percent of the people had a history of cancer. Half of the patients had had follow-ups for over 10 years. The average time devoted to discussing the topic was 12minutes (5–40). Only 22 % of the patients declared having been familiar with advance directives. Once informed however, 78 % chose to write up an adapted form: 36 % with the help of their doctor and 42 % with a doctor and a relative. Seventy-three percent of the consultants thought that talking about the advance directives would reinforce the confidence link between the doctor and the patient.

Conclusion

In private practice vascular medicine, it seems possible to mention the subject of advance directives, as recommended by the French authorities. The procedure is well perceived by the patients. It nevertheless implies allotting a non-negligible amount of additional consultation time. The reinforcement of the doctor–patient relationship suggested by these results should be confirmed by a qualitative study made up of meetings.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

Mots clés : Directives anticipées, Loi Leonetti, Médecin vasculaire

Keywords : Advance directives, Leonetti law, Vascular medicine specialist


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Vol 41 - N° 3

P. 161-168 - mai 2016 Retour au numéro
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  • Low incidence of cancer after venous thromboembolism: An update from the French OPTIMEV Cohort
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