Comparaison de l’activité musculaire lors du power walking (marche rapide) et de la marche - 19/05/16
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Résumé |
Introduction |
On considère que le power walking est un entraînement complet du corps mais aussi un exercice d’endurance idéal [1 ]. Le balancement actif des bras sollicite le tronc et les muscles des épaules, ce qui renforce l’effet de l’entraînement. Jusqu’à présent, on ne dispose d’aucune donnée qui quantifie l’activité musculaire lors de la marche rapide ou la compare à d’autres types de sport. L’objectif de cette étude consistait à comparer l’activité musculaire lors du power walking et de la marche normale.
Méthode |
Une analyse instrumentale de la marche en 3D (Vicon, 12 caméras T20) et un électromyogramme de surface (EMG) de 9 muscles de la jambe droite et 5 du tronc (Fig. 1) ont été effectués sur 15 candidates en bonne santé (23–25ans) qui ont marché au rythme de marche de leur choix et en power walking (2,2m/s=8km/h), chaussées de chaussures de course à pied (Viking Apex Boa Lady) sur un support plat. Nous avons enregistré 10 essais par condition. Les données temporellement normalisées et les intensités totales d’EMG normalisées transformées par ondelettes (Itot) ont été analysées pendant un cycle de marche pour chaque sujet et pour tous les sujets. La marche a été prise comme valeur de référence pour chaque muscle avec Itotmax=100 %.
Résultats |
Les résultats montrent une activité supérieure à la marche lors du power walking (v=1,65m/s) qui, en fonction des muscles, augmente de 11 % pour l’Obliquus externus abdominis et de 94 % pour le Latisimus dorsi. L’évolution temporelle de Itot se décale de façon minime entre la marche et le power walking. Par contre, Itot évolue de façon sensiblement différente pour les muscles dorsaux Erector spinae illiocostalis, Erector spinae longissimus et Latisimus dorsi, de 40–70 % du cycle de marche, à savoir autour du point de rotation du bras en cas de flexion maximale de l’épaule. On observe aussi clairement un Itotmax plus élevé et légèrement plus précoce pour les muscles Peroneus longus, Gastrocnemius lateralis et medialis en position debout entre 25–50 % du cycle de marche. De plus, toute la musculature de la cuisse présente une plus grande différence au niveau de l’évolution de Itot dans la phase de balancement à partir de 80 % et également Rectus femoris Vastus lateralis et medialis dans la loading response jusqu’à 20 % du cycle de marche.
Discussion |
Les différences constatées au niveau de l’évolution de Itot sont imputables à des changements dans le modèle de mouvement qui proviennent de l’augmentation de la vitesse [2 ], et du balancement actif des bras. Les décalages temporels pour Itotmax et les valeurs Itot supérieures au niveau des muscles Peroneus longus, Gastrocnemius lateralis et medialis ainsi que Tibialis anterior peuvent indiquer, outre l’augmentation de la vitesse [2 ], le déroulement actif du pied.
Les valeurs Itot de la musculature dorsale, sensiblement supérieures, montrent que le power walking peut également être utilisé pour le renforcement musculaire du dos et des épaules. Il présente l’avantage de ne pas provoquer d’impacts sur les extrémités supérieures comme ce peut être le cas lors de l’utilisation d’une mauvaise technique de marche nordique [3 ]. Pour résumer, le power walking est une forme d’exercice physique qui augmente l’activité musculaire de manière holistique et permet aussi d’autres possibilités d’adaptation selon l’intensité du mouvement.
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Vol 16 - N° 174
P. 28-29 - juin 2016 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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