P116 - Ressemblance familiale de la densité minérale osseuse : une étude sur trois générations - 02/03/08
A. VUILLEMIN [1 et 2],
F. GUILLEMIN [1],
H. BLAIN [3],
P. JOUANNY [4],
C. JEANDEL [3]
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Objectifs : Étudier la ressemblance familiale de la densité osseuse (DO) et estimer la part d'héritabilité et la part des facteurs environnementaux dans la détermination de la DO.
Méthodes : La DO (corps entier, col fémoral, colonne lombaire) et la composition corporelle ont été mesurées par ostéodensitométrie chez 212 femmes issues de trois générations (G1 : n = 100, âge : 70,8 ± 7,4 ans ; G2 : n = 77, âge : 45,6 ± 10,0 ans ; G3 : n = 35, âge : 23,0 ± 6,7 ans). Les informations sur les caractéristiques physiques et le style de vie ont été recueillies par entretien individuel. La relation entre la DO des mères (G1 ou G2) et des filles (G2 ou G3) a été explorée par analyse de corrélation. La part de chacun des facteurs explicatifs de la DO des filles a été estimée par analyse de régression multivariée (variables explicatives : âge, masse maigre, masse grasse, taille, apport calcique, activité physique et DO des mères).
Résultats : L'analyse de corrélation montre une relation significative entre la DO du corps entier (G1 vs G2 : r = 0,39, p = 0,006 ; G2 vs G3 : r = 0,42, p = 0,02 ; G1 ou G2 vs G2 ou G3 : r = 0,27, p = 0,02) et du col fémoral (G1 vs G2 : r = 0,46, p = 0,002 ; G2 vs G3 : r = 0,39, p = 0,03 ; G1 ou G2 vs G2 ou G3 : r = 0,47, p < 0,0001) des mères et des filles. Cette relation n'est pas différente entre les générations (G1[shy]G2 versus G2[shy]G3). La DO corps entier des filles est expliquée par leur masse maigre, leur masse grasse et la DO corps entier de leur mère (R 2 total = 42 %). Au niveau du col fémoral, la DO des filles est expliquée par leur masse maigre, leur apport calcique, leur masse grasse et la DO du col fémoral de leur mère (R 2 total = 53 %). La DO de la colonne lombaire des filles est essentiellement expliquée par leur masse maigre (R 2 total = 23 %), la DO lombaire de leur mère n'apparaissant pas comme facteur explicatif.
Conclusion : Ces résultats montrent que la DO des mères explique environ 10 % de la DO de leurs filles, excepté au niveau lombaire. Dans cette étude, le niveau d'activité physique rapporté par les sujets apparaît insuffisant pour avoir un impact sur la DO. Toutefois, la faible part de ressemblance familiale de DO mise en évidence incite à proposer des mesures préventives, même tardives, visant les facteurs comportementaux connus pour avoir un impact positif sur la DO, tels que l'activité physique et la nutrition.
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Vol 50 - N° SUP 4
P. -1--1 - octobre 2002 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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