Le phosphate inorganique bloque le cycle cellulaire des cellules endothéliales en phase G1 en augmentant l’expression de p16 et p27 - 20/09/16
Résumé |
Introduction |
L’augmentation de la prévalence des maladies cardiovasculaires chez les patients présentant une insuffisance rénale chronique (IRC) s’explique en partie par une dysfonction endothéliale conduisant à un défaut d’angiogenèse. Lors de l’IRC, des toxines urémiques dont le phosphate inorganique (Pi) s’accumulent et pourraient donc être impliquées dans cette dysfonction endothéliale. L’objectif de cette étude est, par conséquent, de déterminer l’effet du Pi sur la prolifération des HUVEC et plus particulièrement sur les protéines régulatrices du cycle cellulaire.
Matériels et méthodes |
Nous avons étudié l’effet du phosphate inorganique (Pi à 2 ou 3mM) sur la prolifération des cellules endothéliales (HUVEC) grâce à des tests de prolifération ainsi qu’à une analyse du cycle cellulaire. Puis, nous avons étudié l’effet du Pi sur les différentes protéines impliquées dans la régulation du cycle cellulaire par western-blot. Enfin, nous avons mesuré l’apoptose dans les HUVEC traitées avec le Pi.
Résultats |
Nos résultats montrent que le Pi à 2 et 3mM diminue significativement la prolifération cellulaire de 24 % (p<0,01) et 33 % (p<0,001) respectivement par rapport aux cellules non traitées (contrôle). De plus, le Pi augmente le nombre de cellules en phase G1 (81 % et 72 % respectivement pour 2 et 3mM) vs contrôle (54 %). L’analyse en western-blot montre que le Pi non seulement diminue significativement la synthèse de la cycline D1 mais augmente également l’expression des inhibiteurs de cyclines (p16 et p27) bloquant ainsi le cycle cellulaire en phase G1. Nous avons également montré une augmentation significative de la mort cellulaire de 35 % par apoptose et de 52 % par nécrose des HUVEC traitées par le Pi (p<0,01 vs contrôle).
Discussion |
Nos résultats montrent ainsi que le Pi à 2 et 3mM diminue significativement la prolifération des cellules endothéliales, une étape essentielle du processus angiogénique en bloquant le cycle cellulaire en phase G1 notamment en modulant la synthèse et l’expression de différentes protéines impliquées dans la régulation de la transition phase G1-S.
Conclusion |
Ces résultats pourraient en partie expliquer le rôle du Pi dans l’augmentation du risque de maladies cardiovasculaires et plus particulièrement le défaut d’angiogenèse périphérique observée chez les patients IRC.
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Vol 12 - N° 5
P. 415 - septembre 2016 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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